Des tests de dépistage de la COVID-19 analysés en quelques heures dans le nord-ouest canadien

Les Territoires du Nord-Ouest évaluent actuellement la possibilité d’avoir recours à une technologie capable d’analyser des tests de dépistage de la COVID-19 en quelques heures.
Selon la directrice médicale territoriale, Sarah Cook, les autorités sanitaires ont commandé deux types d’équipements permettant de fournir en une heure des résultats de tests de dépistage.
L’une de ces technologies, appelée GeneXpert, peut analyser les molécules d’un écouvillon nasal en moins de 45 minutes, selon l’entreprise Cepheid.
Au mois de mars, le Secrétariat américain aux produits alimentaires et pharmaceutiques lui a accordé une autorisation d’urgence pour mener ces tests.
La Dre Sarah Cook affirme que seuls les laboratoires de l’Hôpital territorial Stanton, à Yellowknife, seraient en mesure d’utiliser ce type d’équipement.
L’entreprise d’Ottawa qui est derrière la seconde technologie, Spartan Bioscience, se targue d’avoir conçu « le plus petit laboratoire d’analyses d’ADN au monde ».
Sur son site web, elle indique que ses laboratoires miniatures appelés Spartan Cube peuvent être utilisés dans des aéroports, des navires de croisières, des bases militaires et d’autres points d’entrée critiques.
La directrice médicale des T.N.-O. croit qu’ils pourraient être utilisés dans des hôpitaux et des centres de santé de Fort Smith, d’Inuvik, de Hay River et de Yellowknife.

Spartan Bioscience affirme être en train d’étudier comment effectuer des tests de dépistage de la COVID-19. Elle s’est engagée à fournir ces tests à l’Alberta, à l’Ontario et au Québec.
La Dre Sarah Cook affirme qu’il faudra encore attendre de quatre à six semaines avant de recevoir cette technologie, après quoi elle accélérera le temps d’attente au territoire pour obtenir les résultats de tests de dépistage.

Tests envoyés en l’Alberta
À l’heure actuelle, les tests effectués aux Territoires du Nord-Ouest sont acheminés à des laboratoires d’analyse de l’Alberta, ce qui entraîne une attente d’au moins trois jours.
« Il y a un retard causé par le transport et le temps d’analyse en Alberta », précise la Dre Sarah Cook.
Tous les cas de COVID-19 enregistrés récemment au territoire avaient récemment voyagé.
D’ici à la mise en place de nouvelles méthodes d’analyse, la directrice médicale des T.N.-O. espère que les mesures de distanciation physique suffiront à épargner une propagation de la COVID-19 dans les communautés isolées.
Mais elle ajoute que le scénario contraire peut arriver à tout moment. « Ça peut arriver demain ou dans quelques semaines, indique-t-elle. C’est impossible à prévoir. »
Avec les informations de John Last et de Walter Strong