COVID-19 : célébrer Pâques hors des églises dans l’Arctique canadien

Les T.N.-O. ne permettent plus les rassemblements dans les églises depuis la mi-mars. (Mario de Ciccio/Radio-Canada)
Partout dans le Nord, les églises sont fermées et les attroupements fortement déconseillés, mais cela n’empêchera pas les pasteurs et leurs paroissiens de célébrer Pâques en toute sécurité chez eux et sur Internet.

Déjà isolé dans sa cabine à Trappers Lake, à une dizaine de kilomètres de Yellowknife, l’évêque émérite Denis Croteau n’a pas beaucoup changé ses habitudes face à la pandémie de COVID-19.

Le religieux a été évêque pour le diocèse de Mackenzie-Fort-Smith entre 1986 et 2008, mais ses activités liturgiques dans la communauté catholique ont toutefois diminué depuis.

L’évêque émérite devait se rendre dans la collectivité de Whatì pour célébrer ses messes de la Semaine sainte, mais il a dû tout annuler en raison de la pandémie.

« J’aurais fait les célébrations qu’on fait traditionnellement, mais là, il n’y a absolument rien », explique-t-il.

Les habitants de Whatì et l’ensemble des paroissiens des Territoires du Nord-Ouest devront plutôt vivre leur vie paroissiale en ligne, sur le compte Facebook du diocèse, où l’évêque actuel offre ses messes en direct depuis la fermeture des églises à la mi-mars.

Avec la fermeture des églises, les paroissiens se tournent maintenant vers la diffusion en direct. (Mario de Ciccio/Radio-Canada)

« Peut-être que c’est un temps pour la prière personnelle, pour lire la Bible et des choses comme ça, vu qu’on ne peut pas aller à l’église, recommande l’évêque émérite aux fidèles. C’est de faire ce qu’on fait à l’église, mais le faire à la maison et profiter de ça pour rendre la religion encore plus personnelle. »

La situation s’annonce similaire pour Pâques dans l’ensemble des églises des trois territoires, toutes branches du christianisme confondues.

À Whitehorse, le père Marc Lalonde du diocèse catholique romain a tenu une petite messe en ligne sur l’application Zoom, mercredi, avec certains de ses paroissiens.

Il dit cependant avoir remarqué une semaine d’avant Pâques plus tranquille que d’habitude, ce qui est difficile pour un prêtre.

La cathédrale Sacré-Coeur rassemble la communauté catholique de Whitehorse. (Jane Sponagle/Radio-Canada)

« Je me sens pas mal isolé, le temps pascal c’est un temps où normalement on est plus occupé, où on est en contact avec les personnes, et ainsi de suite, mais cette année, c’est exceptionnel, on n’est pas occupé et c’est plus difficile que quand on l’est », dit-il.

Le prêtre dit garder sa ligne ouverte, mais se désole de ne pas avoir reçu beaucoup d’appels depuis le début de la pandémie.

Mario De Ciccio, Radio-Canada

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