Arctique canadien : les restrictions d’entrée au Yukon irritent un entrepreneur touristique
Depuis près de deux semaines, le Yukon limite l’accès à son territoire aux personnes qui viennent y jouer un rôle essentiel, 16 personnes ont été refoulées à la frontière sud avec la Colombie-Britannique par les agents de contrôle.
Parmi les voyageurs interceptés figurent les deux valets de chenil qu’attendait Pierre-Luc Fortin. Celui-ci exploite une entreprise d’expéditions de traîneaux à chiens.
Des critères ambigus
La liste des emplois jugés essentiels ou critiques est longue et va des ressources naturelles à la finance en passant par l’agriculture ou les communications.
La liste inclut « les travailleurs qui assurent la santé et le bien-être des animaux y compris des pensions pour chiens ou pour chevaux, ou refuges d’animaux ou autres services », mais à la frontière, les deux valets de chenil de l’entrepreneur ont été tout de même détournés.
Questionné lors du point de presse régulier du gouvernement sur la pandémie de mardi, le premier ministre Sandy Silver a admis que la liste était « un effort concerté du fédéral avec les provinces et territoires pour identifier les travailleurs qui peuvent continuer de travailler parce que leurs services sont jugés essentiels ».
Processus d’appel jusqu’ici sans résultat
Pierre-Luc Fortin multiplie les démarches pour tenter de faire valoir que le travail de valet de chenil correspond aux besoins décrits dans la liste.
Le processus d’appel qu’il a suivi n’a pas permis d’infirmer la décision et l’entrepreneur s’en remet maintenant au ministre des Services aux collectivités et aux députés pour faire avancer sa cause en faisant valoir l’impact de cette situation pour son entreprise.
Après avoir accusé des pertes de revenus, Pierre-Luc Fortin doit revoir ses activités et affirme aux autorités que l’existence de son entreprise pourrait-être en jeu.
Quant à ses deux employés, ils patientent toujours dans le nord de la Colombie-Britannique.