Nord canadien : le Yukon s’attend à de nouveaux cas de COVID-19 avec le déconfinement

Le médecin hygiéniste en chef du Yukon, Brendan Hanley, a affirmé que le territoire ne peut pas vivre « dans une fausse bulle ». (Gouvernement du Yukon/Alistair Maitland)
Le Yukon se prépare pour l’apparition de nouveaux cas de COVID-19 avec l’assouplissement des mesures de restrictions prévues à compter du 1er juillet.

Le territoire a annoncé, entre autres, la permission d’avoir des rassemblements extérieurs d’un maximum de 50 personnes et l’ouverture de la frontière avec les habitants de la Colombie-Britannique. Pour pouvoir entrer, ces derniers devront ne pas avoir quitté la province pendant les deux semaines précédant leur arrivée.

Lorsqu’il a été questionné au sujet des risques que comportent ces assouplissements, le médecin hygiéniste en chef, Brendan Hanley, a dit qu’il s’attendait à l’arrivée de nouveaux cas de COVID-19.

« Je crois qu’il est probable que nous verrons plus de cas, mais évidemment c’est un risque que nous voulons atténuer. »Brendan Hanley, médecin hygiéniste en chef du Yukon

Selon le Dr Hanley, durant la gestion de la crise, une attention particulière sera portée au type de cas, à savoir s’il s’agit uniquement de cas en lien avec des voyages à l’extérieur du territoire ou de petites éclosions liées à ces cas.

Pendant son point de presse régulier, le Dr Hanley a indiqué qu’il faut s’assurer que le système de santé est capable de gérer la situation et que le nombre de lits aux soins intensifs est suffisant.

Les autorités sanitaires veulent par ailleurs s’assurer d’avoir l’équivalent de 12 semaines d’équipement de protection personnelle en stock.

La COVID présente pour encore un moment

Le Dr Hanley a affirmé que la population yukonnaise doit s’habituer à l’idée que la COVID « est présente » et qu’elle doit respecter les consignes sanitaires.

À ceux qui s’interrogent sur les risques liés au déconfinement, le Dr Hanley répond qu’il n’est pas possible de vivre « dans une fausse bulle longtemps ».

« Les effets des restrictions ne sont pas passés inaperçus. […] Nous observons plus de problèmes de santé mentale, une augmentation de la consommation de drogue et de surdoses, certains sont inquiets, à juste titre, que certaines de ces mesures enfreignent les droits civiques. Nous voyons des individus ou des entreprises au bord de la ruine. » Brendan Hanley, médecin hygiéniste en chef du Yukon

Les autorités soulignent que les collectivités et les Premières Nations ont le pouvoir d’imposer des règles aux Yukonnais en visite.

Le premier ministre, Sandy Silver, a affirmé que les discussions se poursuivent avec les maires et les représentants des collectivités pour s’assurer que « tout le monde est informé, est à l’aise et se sente en sécurité » en ce qui concerne les mesures d’assouplissement.

Sandy Silver a donné l’exemple du message publié par la Ville de Dawson et la Première Nation Tr’ondëk Hwëch’in demandant aux visiteurs d’arriver le plus autonomes possible et de ne pas s’attarder dans la ville indûment.

Le premier ministre du Yukon, Sandy Silver. (Gouvernement du Yukon/Alistair Maitland)
« Alors que les campings territoriaux doivent ouvrir et que la population yukonnaise commencera à circuler sur le territoire, je crois que nous allons voir plus de messages du genre de la part des communautés et des Premières Nations. »Sandy Silver, premier ministre du Yukon

Les campings territoriaux doivent ouvrir à compter de jeudi. Les autorités demandent aux campeurs d’être autonomes et de respecter les règles de distanciation physique de 2 mètres et de rassemblement de 10 personnes ou moins, et de nettoyer les surfaces comme les tables de pique-nique le plus souvent possible.

Radio-Canada

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