Un premier cas de COVID à Haines en Alaska transforme la petite ville
Le village de Haines en Alaska est sur le qui-vive après la confirmation, dimanche, d’un premier cas de COVID-19 dans la localité.
Selon un communiqué de presse publié lundi par les autorités de la petite municipalité, la personne infectée est un homme qui n’a pas voyagé à l’extérieur de la collectivité récemment.
L’homme est en quarantaine à la maison et une enquête est en cours pour identifier tous ceux et celles qui pourraient avoir été en contact avec lui.
Les autorités soulignent dans leur communiqué que ce premier cas confirmé «place le risque pour la communauté de la théorie à la réalité.»
«Il est plus important que jamais pour chaque citoyen d’exercer les précautions recommandées depuis des mois», disent les autorités.
Jusqu’ici, les collectivités de Haines et de Skagway sur la côte alaskienne avaient été épargnées par la COVID. Les autorités espéraient même une possible réouverture avec le Yukon de façon à relancer l’économie. Les deux municipalités ne sont reliées au continent que par les routes traversant le Yukon.
Déception
La directrice médicale du centre de santé de Haines, Lylith Widmer, affirme que la capacité de la clinique à effectuer des tests localement est bonne et les règles sanitaires «rigoureuses».
La mairesse de Haines, Janice Hill, affirme de son côté que dès que le premier cas a été confirmé, les réunions du conseil municipal se sont précipitées, le protocole des autorités sanitaires de l’Alaska s’est mis en place, et les citoyens ont voulu se rendre utiles.
«Les gens jusqu’ici sont aidants, mais un peu frustrés parce que les règles en place, comme la confidentialité, les empêchent de s’impliquer. Mais j’étais contente de voir la réaction de ceux qui voulaient aider.»
Le conseil municipal doit tenir une rencontre en soirée mardi pour déterminer, s’il y a lieu, les mesures de restriction supplémentaires à adopter. Les visiteurs sont peu nombreux étant donné la fermeture de la frontière canado-américaine et la diminution du nombre de traversiers.
Heather Lende, résidente de longue date, affirme que ce premier cas rend les résidents nerveux et préoccupés.
« On espérait tous que les choses reviendraient à la normale. C’est très étrange de se sentir aussi isolés [avec la frontière fermée]. »
L’autrice rappelle que la population de Haines est plus âgée et vulnérable que dans d’autres localités et que les précautions sanitaires devraient être respectées par tous pour les protéger.