Nord canadien : le Yukon ne rejette pas les T.N.-O. malgré l’ouverture avec la Colombie-Britannique

Le Yukon prévoit ouvrir sa frontière avec aux résidents de Colombie-Britannique dès le premier juillet pour les voyages non essentiels. (Philippe Morin/Radio-Canada)
Le ministre des Services aux collectivités du Yukon John Streicker a affirmé en point de presse vendredi être toujours ouvert à accueillir les résidents des Territoires du Nord-Ouest.
Le ministre des Services aux collectivités, John Streicker, affirme que la décision d’ouvrir ou non une frontière est prise par le gouvernement avec l’avis du médecin hygiéniste en chef, Brendan Hanley. (Alistair Maitland/Gouvernement du Yukon)
« Le choix que nous faisons ici n’est pas nécessairement pris en tandem. Nous pouvons par exemple recevoir les résidents des T. N.-O., ce peut être notre choix et nous ne nous attendons pas nécessairement que ce soit réciproque. Ce peut l’être, mais ça n’est pas obligatoire. »John Streicker, ministre des Services aux collectivités du Yukon

De fait, rappelle le ministre, il s’agit du même scénario que celui actuel où les Yukonnais peuvent se rendre librement dans la province au sud alors que les Britanno-Colombiens ne peuvent pas venir au Yukon.

Le commentaire a été fait après que la première ministre des Territoires du Nord-Ouest ait affirmé en chambre avoir été surprise par l’annonce de l’ouverture le premier juillet de la frontière entre le Yukon et la Colombie-Britannique.

Caroline Cochrane a soutenu que les discussions allaient plutôt dans le sens d’une élimination d’isolement pour les résidents des trois territoires.

La première ministre Caroline Cochrane en conférence de presse. (Mario de Ciccio/Radio-Canada)
« Le gouvernement du Yukon a annoncé qu’il avait conclu une entente avec le gouvernement de la Colombie-Britannique, ce qui a changé la [perspective d’une ouverture]. »Caroline Cochrane, première ministre des T. N.-O.

John Streicker de son côté affirme que les discussions avec les territoires se poursuivent. Il rappelle toutefois que certaines collectivités de Colombie-Britannique comme les villages frontaliers de Lower Post ou d’Atlin ont profité très tôt d’une exemption d’isolement au Yukon.

Au-delà de la géographie

Selon le médecin hygiéniste en chef Brendan Hanley, ces décisions relèvent davantage de la question épidémiologique que géographique.

« C’est un risque qui est basé sur les données d’épidémiologie qu’on a. La Colombie-Britannique reste dans un très bon état. Malgré les cinq millions d’habitants, il y a un taux de COVID qui est très bas. En fait, si on compare le risque par population, c’est [un taux semblable] à nous. »

Le médecin hygiéniste en chef Brendan Hanley a affirmé mardi que la protection des frontières n’est pas sur le point d’être assouplie. (Gouvernement du Yukon/Alistair Maitland)

Brendan Hanley affirme par ailleurs que « la relation avec la [province] est très spéciale et que c’est [ici] une étape logique. »

Les autorités sanitaires yukonnaises, souligne-t-il, participent régulièrement aux réunions avec celles de la Colombie-Britannique.

Considérations économiques

Le médecin hygiéniste en chef Brendan Hanley a admis toutefois que le facteur économique a joué un rôle dans la décision d’ouvrir la frontière avec la Colombie-Britannique

Le secteur privé du Yukon souffrira longtemps des impacts économiques de la pandémie selon les Chambres de commerce. (Matisse Harvey/Radio-Canada)

« J’ai certainement entendu de la communauté d’affaires que [cette ouverture] était très importante, que s’il était possible de sauver quelque chose, particulièrement les entrepreneurs qui dépendent du tourisme, qu’ils souhaitaient avoir une chance avec le marché domestique. »

Le ministre John Streicker rappelle toutefois que la décision ultimement revient au gouvernement. Il a par ailleurs profité du point de presse pour demander aux Yukonnais d’être respectueux des visiteurs. Des Alaskiens en transit ont rapporté avoir été mal reçus lors de leur passage dans le territoire.

Radio-Canada

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