Nord canadien : le Yukon ne rejette pas les T.N.-O. malgré l’ouverture avec la Colombie-Britannique
Le ministre des Services aux collectivités du Yukon John Streicker a affirmé en point de presse vendredi être toujours ouvert à accueillir les résidents des Territoires du Nord-Ouest.
De fait, rappelle le ministre, il s’agit du même scénario que celui actuel où les Yukonnais peuvent se rendre librement dans la province au sud alors que les Britanno-Colombiens ne peuvent pas venir au Yukon.
Le commentaire a été fait après que la première ministre des Territoires du Nord-Ouest ait affirmé en chambre avoir été surprise par l’annonce de l’ouverture le premier juillet de la frontière entre le Yukon et la Colombie-Britannique.
Caroline Cochrane a soutenu que les discussions allaient plutôt dans le sens d’une élimination d’isolement pour les résidents des trois territoires.
John Streicker de son côté affirme que les discussions avec les territoires se poursuivent. Il rappelle toutefois que certaines collectivités de Colombie-Britannique comme les villages frontaliers de Lower Post ou d’Atlin ont profité très tôt d’une exemption d’isolement au Yukon.
Au-delà de la géographie
Selon le médecin hygiéniste en chef Brendan Hanley, ces décisions relèvent davantage de la question épidémiologique que géographique.
« C’est un risque qui est basé sur les données d’épidémiologie qu’on a. La Colombie-Britannique reste dans un très bon état. Malgré les cinq millions d’habitants, il y a un taux de COVID qui est très bas. En fait, si on compare le risque par population, c’est [un taux semblable] à nous. »
Brendan Hanley affirme par ailleurs que « la relation avec la [province] est très spéciale et que c’est [ici] une étape logique. »
Les autorités sanitaires yukonnaises, souligne-t-il, participent régulièrement aux réunions avec celles de la Colombie-Britannique.
Considérations économiques
Le médecin hygiéniste en chef Brendan Hanley a admis toutefois que le facteur économique a joué un rôle dans la décision d’ouvrir la frontière avec la Colombie-Britannique
« J’ai certainement entendu de la communauté d’affaires que [cette ouverture] était très importante, que s’il était possible de sauver quelque chose, particulièrement les entrepreneurs qui dépendent du tourisme, qu’ils souhaitaient avoir une chance avec le marché domestique. »
Le ministre John Streicker rappelle toutefois que la décision ultimement revient au gouvernement. Il a par ailleurs profité du point de presse pour demander aux Yukonnais d’être respectueux des visiteurs. Des Alaskiens en transit ont rapporté avoir été mal reçus lors de leur passage dans le territoire.