Arctique canadien : Voyager vers les Territoires du Nord-Ouest est à nouveau permis

Le gouvernement des Territoires du Nord-Ouest a lancé vendredi la deuxième phase de son plan de déconfinement, qui s’accompagne de plusieurs assouplissements liés aux déplacements vers le territoire. (Katie Toth/CBC)
Le gouvernement des T.N.-O. amorce la deuxième phase de son plan de déconfinement avec l’assouplissement de restrictions liées aux voyages vers le territoire et la mise en place d’un corridor de déplacements avec le Nunavut.

L’administratrice en chef de la santé publique, Kami Kandola, a donné le feu vert à la deuxième phase du plan de déconfinement, notamment parce qu’elle juge encourageants les résultats de tests de dépistage en plus de n’avoir enregistré aucun cas de transmission communautaire.

« Cela fait huit semaines que nous n’avons pas eu de cas de COVID-19 dans les Territoires du Nord-Ouest et quatre semaines que nous avons lancé la première phase de notre plan : ‘Une reprise avisée’ », a-t-elle indiqué, vendredi, en point de presse.

À présent, les personnes qui souhaitent déménager au territoire ou y travailler – même à court terme – devront faire approuver un plan d’auto-isolement auprès des autorités sanitaires avant d’arriver et effectuer une quarantaine de 14 jours une fois sur place.

Il en est de même pour les étudiants qui sont inscrits dans un établissement postsecondaire, mais ne résident pas actuellement aux Territoires du Nord-Ouest.

Les quarantaines doivent toujours être effectuées à Yellowknife, Fort Smith, Hay River et Inuvik.

Exemptions pour circonstances exceptionnelles

Les autorités ont par ailleurs annoncé que des « exemptions pour circonstances exceptionnelles » seront octroyées aux non-résidents dont des membres de la famille habitent au territoire.

« Ça concernera principalement les membres d’une famille à qui l’on demande de venir ici dans le cas de funérailles, d’une [visite] d’un proche malade ou d’une garde d’enfants », a précisé la Dre Kandola. « On pourrait aussi voir d’autres scénarios, comme des gens qui ne viennent que pour récupérer leurs effets personnels avant de déménager en dehors du territoire. »

« Les voyages d’agrément ne pourront pas faire l’objet d’une telle exemption », a-t-elle tenu à préciser.

Les exemptions pour circonstances exceptionnelles seront octroyées par le bureau de l’administratrice en chef de la santé publique (ACSP), la Dre Kami Kandola. (Kate Kyle/CBC)

Les non-résidents qui ne se prêtent pas à ces exigences et qui n’auront pas soumis une demande d’exemption auront la possibilité de rebrousser chemin à leur arrivée à l’un des points de contrôle de la frontière ténoise.

« Mais s’ils ne le font pas, ils recevront une amende pouvant aller jusqu’à 1500 $, à laquelle s’ajoutera une somme de 225 $ versés au Fonds d’aide aux victimes de crimes du territoire », a indiqué l’administratrice en chef de la santé publique.

Selon le gouvernement territorial, des employés de transporteurs aériens, des membres d’équipage et des travailleurs de la chaîne d’approvisionnement pourront bientôt recevoir des exemptions de déplacements.

Des officiers sont chargés d’enregistrer les automobilistes et de s’assurer de leur plan d’auto-isolement de 14 jours. (Katie Toth/Radio-Canada)
Déplacements en provenance du Nunavut

Les personnes qui arrivent aux Territoires du Nord-Ouest du Nunavut et qui n’ont pas voyagé ailleurs au préalable ne seront plus tenues de s’auto-isoler.

En revanche, il faudra attendre que le gouvernement du Nunavut en fasse lui aussi l’annonce avant que les Ténois puissent s’y rendre sans avoir besoin de s’auto-isoler.

Pour l’instant, seuls les Nunavois sont autorisés à rentrer au Nunavut, sauf dans le cas des travailleurs essentiels.

Les résidents du Nunavut peuvent désormais entrer aux Territoires du Nord-Ouest sans s’auto-isoler, à condition qu’ils n’aient pas voyagé ailleurs entre-temps. (Claudiane Samson/Radio-Canada)
Rassemblements intérieurs

La deuxième phase du plan de déconfinement autorise désormais les entreprises et les organismes à accueillir jusqu’à 25 personnes dans leur établissement, à condition qu’elles maintiennent les deux mètres de distance requis.

« Les restaurants […] peuvent rouvrir et recevoir jusqu’à 25 clients s’ils peuvent appliquer les mesures de distanciation physique exigées par la santé publique. »Kami Kandola, administratrice en chef, Santé publique des T.N.-O

La limite de dix personnes pour tous les rassemblements intérieurs dans des résidences privées est toutefois maintenue.

Le dévoilement de la deuxième du plan de déconfinement survient quelques jours après des confusions du gouvernement territorial liées aux restrictions de voyage pour les non-résidents.

La première ministre des Territoires du Nord-Ouest, Caroline Cochrane, a dû clarifier les restrictions en place, mercredi. (Mario de Ciccio/Radio-Canada)

Mercredi, les autorités ont laissé entendre qu’elles souhaitaient mieux se conformer à la Charte canadienne des droits et libertés qui protège et garantit la libre circulation des citoyens canadiens.

« Notre gouvernement ne peut pas empêcher des résidents canadiens d’entrer au territoire », a reconnu la première ministre Caroline Cochrane. « Mais nous avons le pouvoir de mettre en place des mesures visant à limiter la manière dont se déplacent les gens à l’intérieur du territoire pour protéger les résidents et les communautés. »

Matisse Harvey, Radio-Canada

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