Le Yukon sensibilise ses habitants aux conséquences indirectes et imprévues de la pandémie

Le Conseil des Premières nations du Yukon (CPNY) et le gouvernement territorial annoncent une campagne publicitaire qui vise à mettre en lumière les conséquences peu connues de la pandémie.
Parmi les conséquences mises en avant dans ces publicités : la violence familiale, l’usage de substances psychoactives ou encore la maltraitance juvénile, qui ont pu augmenter à cause, notamment, de la réduction des services de garde d’enfants, de l’isolement social et de l’anxiété générale déclenchés par la pandémie.
Le CPNY se dit « conscient » des nouveaux défis créés par la pandémie et affirme vouloir « tout mettre en oeuvre pour aider ses citoyens les plus vulnérables », peut-on lire dans un communiqué qui présente l’initiative.
Le CPNY et le gouvernement du Yukon s’associent donc pour aider les familles qui pourraient se sentir dépassées par leur nouvelle réalité. Ils mettent en place une campagne conjointe de publicité et de marketing social afin de promouvoir leurs services à ceux qui en ont besoin.
Une des publicités qui sera diffusée met en scène six personnes d’une même famille faisant leur possible pour gérer la situation tout en restant enfermée chez elle. Elle encourage les familles à contacter les services de préservation familiale du CPNY ou bien la Direction des services à la famille et à l’enfance du gouvernement du Yukon afin d’obtenir du soutien.
Une seconde annonce présente deux enfants blottis l’un contre l’autre à l’extérieur, dans le noir, alors que leurs parents boivent de l’alcool et se disputent à l’intérieur de la maison. Les Yukonnais sont ici encouragés à appeler la Direction des services à la famille et à l’enfance s’ils s’inquiètent pour la sécurité ou le bien-être d’un enfant ou d’un jeune.
« N’oubliez pas qu’il est de la responsabilité de tous les Yukonnais de protéger les enfants et les jeunes et que si vous vous inquiétez pour un enfant de votre localité, vous devez nous en informer », déclare la ministre de la Santé et des Affaires sociales, Pauline Frost, dans le communiqué.
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