La Russie expulse un diplomate norvégien en représailles pour l’expulsion d’un espion présumé

L’ambassade norvégienne à Moscou. (Thomas Nilsen/The Independent Barents Observer)
La Russie a annoncé vendredi l’expulsion d’un diplomate norvégien, en réponse à celle d’un diplomate russe par la Norvège sur fond d’une affaire d’espionnage, la deuxième du genre en quelques jours entre Moscou et Européens.

« L’un des hauts diplomates de l’ambassade de Norvège a été déclaré « persona non grata » et doit quitter le territoire russe sous trois jours », a indiqué le ministère russe des Affaires étrangères dans un communiqué.

Cette décision a été signifiée à l’ambassadeur norvégien lors de sa convocation au ministère, poursuit le communiqué, qui dénonce également « la ligne destructrice poursuivie par les autorités norvégiennes » envers la Russie.

Une décision « totalement sans fondement »

La porte-parole du ministère norvégien des Affaires étrangères, Guri Solberg, a déoncé pour sa part une décision russe « totalement sans fondement ».

« Notre diplomate n’a pas enfreint de règles et s’est comporté en totale conformité avec le cadre de l’activité diplomatique », a-t-elle ajouté.

La Norvège avait annoncé en août l’expulsion d’un diplomate russe, quelques jours après l’arrestation à Oslo d’un Norvégien suspecté d’espionnage au profit de la Russie.

Ce Norvégien âgé de 50 ans travaille dans la division « pétrole et gaz » du bureau de certification DNV GL, spécialisé notamment dans la vérification des installations industrielles et des moyens de transport.

Selon Mme Solberg, cette « expulsion par la Norvège d’un diplomate russe est liée à une enquête dans une affaire d’espionnage et s’explique par des agissements qui ne sont pas conformes avec le rôle de diplomate ».

Plusieurs affaires d’espionnage ont au cours de ces dernières décennies émaillé les relations entre la Norvège, pays membre de l’Otan, et la Russie. Les deux pays partagent une frontière commune dans le cercle arctique.

Lundi, la Russie avait déjà annoncé l’expulsion d’un diplomate autrichien, en réponse à celle d’un diplomate russe par Vienne sur fond d’une autre affaire d’espionnage industriel.

En juin, Moscou avait expulsé deux diplomates tchèques, là aussi une mesure « de réciprocité », après l’expulsion de deux diplomates russes, sur fond cette fois de faux projet d’empoisonnement d’hommes politiques.

Vous avez remarqué une erreur ou une faute ? Cliquez ici !

Laisser un commentaire

Note: En nous soumettant vos commentaires, vous reconnaissez que Radio Canada International a le droit de les reproduire et de les diffuser, en tout ou en partie et de quelque manière que ce soit. Veuillez noter que Radio-Canada ne cautionne pas les opinions exprimées. Vos commentaires seront modérés, et publiés s’ils respectent la nétiquette.
Nétiquette »

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *