Comment les communautés vivant dans l’Arctique peuvent-elles se préparer aux risques de marées noires?
Le groupe de travail sur la prévention, la préparation et la réponse aux urgences (EPPR) du Conseil de l’Arctique a mis en ligne une vidéo sur la pollution par les marées noires. Elle est avant tout destinée aux communautés du Grand Nord qui sont de plus en plus exposées à cette éventualité.
Présentée comme une « ressource éducative », la vidéo (en anglais) d’une durée de 10 minutes est la deuxième d’une série de trois. Celle dévoilée en 2019 concernait la lutte contre les déversements de pétrole. De son côté, le dernier chapitre devrait traiter de la manière d’élaborer un plan d’intervention communautaire. Notons que ce projet est mené par le Canada, la Norvège, les États-Unis et l’Association internationale des Aléoutes.
Pour le EPPR, il ne fait aucun doute que le risque d’accidents et de déversements de pétrole augmente avec l’activité humaine dans l’Arctique. Le groupe explique d’ailleurs avoir développé son projet afin de mieux comprendre la préparation et l’exposition aux risques dans les petites communautés isolées de l’Arctique.
Beaucoup se souviennent du naufrage de l’Exxon Valdez en mars 1989. C’est 40 000 tonnes, ou 42 millions de litres, de pétrole brut qui se sont déversés dans la baie du Prince-William en Alaska, causant la mort de 250 000 oiseaux marins et des deux tiers de la population d’épaulards des environs, et compromettant la pêche pratiquée dans la région. Trente ans plus tard, les stigmates demeurent encore visibles avec des résidus de pétrole sur les plages et les côtes.
« Le projet cherche à s’engager de manière significative auprès des petites communautés pour les sensibiliser aux menaces, aux vulnérabilités et aux impacts des marées noires, et pour s’assurer que les communautés ont accès aux meilleures pratiques et au renforcement des capacités », a précisé le président du EPPR, Jens Peter Holst-Andersen.
Ainsi plusieurs menaces et répercussions potentielles de la pollution pétrolière sur les communautés sont présentées dans la vidéo. Y sont également détaillés, les types de risques et leurs différentes conséquences, notamment sur les écosystèmes des régions nordiques.
Rappelons que le Conseil de l’Arctique est un forum intergouvernemental qui se compose de huit États arctiques (Canada, Danemark, États-Unis, Finlande, Islande, Norvège, Suède, Russie) et six organisations internationales de peuples autochtones à titre de participants permanents.