COVID-19 : un couvre-feu est décrété partout au Québec sans le Nunavik

Coucher de soleil à Puvirnituq. (Myriam Fimbry/Radio-Canada)
Le gouvernement du Québec instaure, à compter du 9 janvier, un couvre-feu afin de casser la seconde vague de l’épidémie due à la Covid-19. La nouvelle consigne ne vise toutefois pas les Terres-Cries-de-la-Baie-James et la région du Nunavik à l’extrême nord de la province.

Partout ailleurs, il sera donc interdit de circuler à l’extérieur de son domicile de 20 h à 5 h du 9 janvier jusqu’au 8 février. Même si l’application d’un couvre-feu représente une première pour le Québec, il a déjà été mis en place pour les habitants des 14 villages nordiques du Nunavik, et ce, dès les débuts de la pandémie, le 29 mars dernier.

Les autorités de la région ont ainsi voulu éviter la propagation du coronavirus après qu’un premier cas a été déclaré positif à Salluit. Le couvre-feu n’est plus en place depuis l’été, a confirmé dans un échange de courriels Rhéal Séguin, porte-parole de l’Administration régionale Kativik (ARK).

Les règles de voyage à destination du Nunavik. (Régie régionale de la santé et des services sociaux du Nunavik)

Il reste que le territoire n’est pas épargné par la pandémie. Selon les chiffres transmis par la Régie régionale de la santé et des services sociaux du Nunavik, la région compte jusqu’ici un total de 28 cas chez des résidents du territoire, dont 12 cas enregistrés depuis le début de la 2e vague.

Mais si le Nunavik n’est cette fois pas concerné par le couvre-feu à l’échelle du Québec, c’est parce que la région n’en a pas besoin, ont assuré les autorités sanitaires. « La situation épidémiologique du Nunavik ne requiert pas la mise en place de mesures additionnelles pour le moment », a déclaré le ministère de la Santé et des Services sociaux.

« Le Nunavik dispose d’un protocole sanitaire strict qui s’applique à toutes les personnes qui s’y déplacent et celui-ci est considéré comme suffisant par la santé publique pour protéger ce secteur. »Ministère de la Santé et des Services sociaux

Les mesures appliquées sont celles du palier d’alerte jaune qui renvoie à un « risque contrôlé » de l’épidémie, a indiqué Marie Rochette, directrice de la santé publique à la Régie régionale de la santé et des services sociaux du Nunavik. Cela signifie qu’il y a des cas d’infection, mais « les risques de transmission sont contrôlés ».

D’autres mesures à l’entrée du territoire sont également en vigueur, rappelle Mme Rochette. Parmi ces mesures, notons une autorisation d’accès au Nunavik et un plan de quarantaine concernant tous les voyageurs.

Enfin, pour celles et ceux qui veulent se rendre dans la région, la présentation d’un résultat négatif à la COVID-19 avant de prendre l’avion est devenue obligatoire depuis le 28 octobre dernier.

Ismaël Houdassine, Regard sur l'Arctique

Ismaël Houdassine est diplômé en journalisme de l’Université de Montréal. Il commence sa carrière comme reporter et journaliste culturel. Avant de rejoindre l’équipe de Radio-Canada, il a collaboré durant plusieurs années pour plusieurs médias, notamment l’Agence QMI et Le HuffPost.

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