Le centre maritime de l’Université de l’Alaska de Fairbanks célèbre un demi-siècle de recherche scientifique

L’Acona est le premier navire de recherche à avoir fait escale au centre maritime de l’Université de l’Alaska de Fairbanks. (Seward Marine Center)
Le 11 décembre dernier, le navire de recherche Nanuq a quitté la ville de Seward avec à son bord un petit groupe de professeurs et de membres du personnel de l’Université de l’Alaska de Fairbanks. À son bord étaient entreposés plusieurs récipients d’échantillonnage de forme cylindrique et des instruments de recherche.

Mais cette journée était particulière pour l’équipe du centre maritime de l’Université de l’Alaska de Fairbanks, puisque l’intérieur du bateau Nanuq, un des deux navires de recherche que possède l’institution, était décoré de ballons colorés, dont un grand gonflé à l’hélium sur lequel on pouvait lire « Joyeux anniversaire ».

Les festivités se sont déroulées dans un lieu reculé bien connu des chercheurs et situé dans la baie de la Résurrection, en Alaska. C’est ici que les scientifiques du centre maritime de l’université mènent leurs analyses depuis maintenant 50 ans, ce qui constitue aujourd’hui l’ensemble de données de température et de salinité le plus durable des eaux côtières et du large de l’État américain.

Les chercheurs capturent le plancton en tractant un filet de pêche. (Seward Marine Center)

Le campus du centre maritime – baptisé en anglais le Seward Marine Center – fait partie intégrante de l’Université de l’Alaska de Fairbanks. Il est visible du front de mer de la ville de Seward dont il tire son nom, à deux pas de l’Alaska SeaLife Center. L’Université y exploite deux navires de recherche de pointe : le Nanuq et le Sikuliaq.

Mais l’arrivée en mars 2020 de la pandémie de COVID-19 a bouleversé la planète. Elle n’a pas non plus été sans conséquences graves sur la recherche en Arctique, rappelait récemment l’organisme The Arctic Institute. Les impacts continuent d’ailleurs d’être nombreux, comme l’impossibilité pour les scientifiques de mener leurs travaux dans une région perturbée par les changements climatiques.

Le Sikuliaq a toutefois attiré l’attention en devenant en mai 2020 le premier navire américain de recherche universitaire à reprendre ses activités après le début de la pandémie de COVID-19. Notons que la mission s’est déroulée sans un seul cas d’infection au coronavirus. D’autres navires se sont d’ailleurs inspirés du protocole sanitaire mis en place par les équipes du bateau Sikuliaq.

Un groupe de scientifiques mène des recherches en Arctique. (Joe Raedle/Getty Images)

Le navire Sikuliaq est équipé d’un sonar, d’un système de communications par satellite et d’outils informatiques capables de prendre en charge une myriade d’instruments et de matériel apportés à bord par les scientifiques. Cela permet aux chercheurs de collecter des échantillons, d’utiliser des véhicules télécommandés et de mener des études dans les colonnes d’eau et au fond des océans.

Pendant cinq décennies, les recherches menées par les scientifiques du centre maritime se sont révélées essentielles pour comprendre le fonctionnement de l’écosystème marin de l’Alaska, rappelle l’institution dans un communiqué de presse. « Au cours des 50 dernières années, nous avons fourni un accès maritime constant au golfe d’Alaska et à l’Arctique », a déclaré Doug Baird, directeur du centre maritime.

Ismaël Houdassine, Regard sur l'Arctique

Ismaël Houdassine est diplômé en journalisme de l’Université de Montréal. Il commence sa carrière comme reporter et journaliste culturel. Avant de rejoindre l’équipe de Radio-Canada, il a collaboré durant plusieurs années pour plusieurs médias, notamment l’Agence QMI et Le HuffPost.

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