Dans le Grand Nord canadien, d’importantes commandes d’alcool prises pour de la contrebande au Nunavut

Des commandes de grandes quantités d’alcool ont tendance à attirer l’attention des autorités, admet le ministre responsable de la Société des alcools et du cannabis du Nunavut, George Hickes. (Alain Abel/Radio-Canada)
D’importantes commandes d’alcool effectuées dans des communautés du Nunavut où l’alcool est autorisé laissent parfois craindre aux autorités qu’elles servent à de la vente illégale.

Il a d’ailleurs déposé une résolution demandant au gouvernement de limiter les quantités permises d’alcool qui peuvent être commandées par des résidents, puis livrées dans des communautés.

Le député croit qu’il est « trop facile » pour des contrebandiers d’effectuer de larges commandes d’alcool fort « dans le seul but de revendre leur marchandise à des personnes vulnérables », a souligné Adam Arreak Lightstone, député de la circonscription d’Iqaluit-Manirajak à l’Assemblée législative du territoire.

« Il existe très peu de limites sur la quantité d’alcool que les résidents de communautés non restrictives peuvent commander à la fois. »Adam Arreak Lightstone, député à l’Assemblée législative du territoire
Le député de la circonscription d’Iqaluit-Manirajak, Adam Arreak Lightstone. (Nick Murray/CBC)

Questionné sur le sujet, le ministre responsable de la Société des alcools et du cannabis du Nunavut, George Hickes, a admis que des commandes de grandes quantités d’alcool avaient tendance à attirer l’attention des autorités.

« Je pense qu’il s’agit ici d’un excellent exemple de problème sur lequel nous avons intérêt à obtenir des commentaires pour pouvoir cibler des modifications à apporter à la nouvelle Loi sur les boissons alcoolisées », a-t-il souligné. Cette loi fait d’ailleurs actuellement l’objet d’une révision.

Selon le ministre, la législation territoriale actuelle laisse néanmoins peu de place à la mise en place de restrictions liées précisément aux limites de commandes.

Au territoire, il existe six communautés dites « sèches » où la vente d’alcool est interdite, dont Arviat, Coral Harbour, Gjoa Haven et Pangnirtung. Douze communautés disposent d’un système restrictif et sept autres ont décidé de lever toute réglementation sur le sujet.

Il n’existe cependant que deux entrepôts à partir desquels des commandes d’alcool peuvent être effectuées : à Rankin Inlet et à Iqaluit.

Quant aux communautés où l’alcool est complètement proscrit, le ministre George Hickes affirme que le gouvernement territorial travaille avec Postes Canada pour trouver des manières de restreindre l’accès à de l’alcool obtenu illégalement.

Avec les informations de Beth Brown

Radio-Canada

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