Des organisations demandent au Canada d’interdire la pêche au capelan pour protéger l’espèce
La survie du capelan dans l’Arctique canadien ne tient plus qu’à un fil. Pour sauver l’espèce de l’extinction, le Fonds mondial pour la nature (WWF) réclame l’arrêt de la pêche à Terre-Neuve-et-Labrador de ce poisson des eaux froides.
L’appelle de l’organisation écologique survient alors que le ministère fédéral Pêches et Océans Canada a entamé une évaluation scientifique du capelan. Ce processus gouvernemental vise à fournir une mise à jour scientifique afin de connaître le nombre de poissons à capturer pour la prochaine saison de pêche, indique l’antenne canadienne du WWF.
Pour le WWF, le gouvernement doit cesser la pêche au capelan au vu du déclin de cette espèce dans les eaux canadiennes avec des records de chutes de population qui frise les 90 %. « Selon les études publiées par les scientifiques du ministère fédéral et le savoir local et autochtone, l’abondance du capelan a chuté précipitamment il y a 30 ans et ne s’est jamais rétablie depuis », explique l’organisme.
Le capelan est un poisson indispensable dans l’écosystème marin en tant que source de nourriture pour les prédateurs comme la morue franche, les baleines et les oiseaux de mer. L’extinction de l’animal aurait un impact catastrophique aussi bien pour la survie des autres espèces que pour les habitants de l’Arctique.
À ce titre, les communautés côtières du NunatuKavut, du Nunatsiavut et du Labrador ont exprimé leur préoccupation à propos de la disparition du capelan. Plusieurs ont d’ailleurs demandé la fermeture de la pêche commerciale du capelan pour protéger la sécurité alimentaire locale.
D’après une récente étude de l’ONG Oceana Canada, les océans canadiens ont perdu depuis les dernières décennies du 20e siècle, la moitié de la quantité totale de poissons en raison de la surpêche. De plus, un quart seulement des populations de poissons du pays est considéré à un niveau sain.