Dans le Grand Nord canadien, le Yukon prévoit des crues élevées après des précipitations record cet hiver
L’analyse des conditions d’enneigement actuelles laisse penser que de nombreuses régions du Yukon connaîtront des niveaux d’eau plus élevés que la moyenne dans les semaines et mois qui viennent.
Le Yukon a connu un hiver record et ses répercussions pourraient aussi se faire ressentir au printemps.
Dans le premier de ses trois rapports annuels, le « Yukon Snow Survey Bulletin and Water Supply », le gouvernement fournit un résumé des conditions météorologiques hivernales et les conditions d’écoulement fluvial pour le Yukon, ainsi que l’épaisseur actuelle de la neige.
La région de Whitehorse a connu « 200 % de précipitations en plus pour les mois de novembre et décembre, 50 % en janvier et près de 300 % en février », explique Holly Goulding, l’hydrologue principale pour le ministère de l’Environnement.
L’hydrologue précise que si parfois il y a des fontes durant l’hiver ça n’a pas été le cas cette année, ce qui explique les constatations et les prévisions qui en découlent.
« Le débit fluvial est supérieur à la moyenne pour cette période de l’année dans de nombreuses rivières du territoire », indique le rapport.
« Le fait que le manteau neigeux soit plus élevé que le niveau médian dans de nombreux bassins versants du territoire augmente la probabilité de crues printanières élevées et que le niveau des lacs soit plus élevé que la moyenne cet été. »
La fonte à venir risque donc d’entraîner des crues plus élevées, mais tout dépendra de la météo dans les semaines et mois à venir selon Holly Goulding.
« Pour les secteurs qui dépendent des crues printanières, le point culminant de la crue devrait être en mai ou au début de juin », dit-elle.
« Pour les lacs du sud, le lac Marsh, le lac Tagish, ou le lac Bennet, qui dépendent de la fonte des glaciers, ce point culminant de la crue sera plus tardif et dépendra des précipitations du printemps et des températures qui feront plus ou moins fondre les glaciers. »