Début de printemps sans le populaire festival Toonik Tyme dans le Grand Nord canadien
La fin de semaine devait être animée, à Iqaluit, avec la tenue du traditionnel festival Toonik Tyme, mais la récente éclosion de COVID-19 a imposé un calme plat dans la capitale du Nunavut.
L’événement, organisé chaque année pour célébrer l’arrivée du printemps, devait battre son plein de jeudi à dimanche. La programmation incluait notamment des courses de motoneige, des jeux traditionnels inuit et des concours de toute sorte allant de la confection de vêtements à la construction d’igloos.
« Toonik Tyme est vraiment un événement phare pour nous, à Iqaluit, mais aussi pour le reste de la région », affirme le maire de la ville, Kenny Bell. « Des centaines de personnes viennent habituellement d’un peu partout pour assister au festival. »
Or, l’annonce d’un premier cas à Iqaluit, le 14 avril, a poussé les autorités sanitaires à serrer la vis, en interdisant tous les rassemblements extérieurs de plus de cinq personnes.
La course de chiens de traîneau Nunavut Quest, qui devait débuter le 26 avril, a elle aussi été annulée. La compétition annuelle devait avoir lieu sur les 500 km qui séparent Arctic Bay d’Igloolik.
Pitseolak Alainga, le président de 123Go!, l’organisme à but non lucratif qui présente le festival, raconte avoir été à la fois surpris et déçu d’apprendre la nouvelle, bien qu’il comprenne la situation.
« C’est la deuxième fois que nous devons annuler [le festival] », raconte-t-il. En 2020, la pandémie avait contraint les responsables à annuler l’événement pour la toute première fois de son histoire.
Le festival Toonik Tyme a vu le jour à Iqaluit en 1965, à l’époque où la ville portait encore le nom de Frobisher Bay. « Il est très important pour nous parce qu’il a lieu au printemps, la meilleure période pour se rassembler dehors et rencontrer de nouvelles personnes », décrit Pitseolak Alainga.
L’une des compétitions phares, dit-il, est la course de motoneige entre Iqaluit et Kimmirut, une communauté située à plus de 120 kilomètres à l’ouest de la capitale territoriale.
« Habituellement, l’aller-retour prend environ 4 heures », explique-t-il. « Mais c’est certain que les jeunes ont plus d’adrénaline que les personnes plus âgées. »