Un lionceau des cavernes de 28 000 ans retrouvé en très bonne condition en Sibérie

Les organes et les moustaches de la jeune lionne ont été conservés. (Love Dalén/Radio-Canada)

Des chercheurs disent avoir découvert les restes d’un lionceau des cavernes datant d’environ 28 000 ans dans le pergélisol de la Sibérie.

La dépouille de la femelle surnommée Sparta a été découverte en 2018 le long de la rivière Semyuelyakh, en Russie, par un résident de la région. Boris Berezhnev était à la recherche de défenses de mammouth lors de la découverte.

« Sparta est probablement l’animal de l’ère glaciaire le mieux conservé qui ait été retrouvé », affirme le coauteur de l’étude sur sa découverte, Love Dalén, dans un communiqué de presse de l’Université de Stockholm.

« Elle est plus ou moins intacte à part la fourrure un peu ébouriffée », dit-il. Ses moustaches ont même été conservées.

Les chercheurs estiment que Sparta serait morte il y a environ 28 000 ans, selon l’étude publiée cette semaine dans le journal Quarternary.

Un autre lionceau, surnommé Boris, découvert un an plus tôt à 15 mètres d’où a été retrouvée Sparta, fait aussi partie de l’étude.

Au départ, les chercheurs pensaient qu’ils étaient parents, mais leurs études ont plutôt confirmé que Boris est décédé il y a 43 000 ans.

« Boris a été un peu plus endommagé, mais reste quand même en bon état », estime Love Dalén.

En se basant sur le développement des dents des lionceaux, les chercheurs ont pu estimer qu’ils avaient tous deux entre un et deux mois lorsqu’ils sont morts.

L’étude indique que les deux lionceaux sont plus petits que les lionceaux africains avec une dentition similaire, ce qui suggérerait que les dents des lionceaux des cavernes se développaient plus rapidement.

« Cela pourrait être attribué aux courtes périodes de chaleur et aux hivers plus rigoureux des latitudes septentrionales, disent les chercheurs. Cela signifie que les lionceaux des cavernes devaient se développer plus rapidement et être capables de manger de la viande à un plus jeune âge. »

Leur état de conservation suggère qu’ils ont été enterrés rapidement, possiblement dans une coulée de boue, conclut Love Dalén.

L’étude a été dirigée par Gennady Boeskorov de l’Institut de géologie du diamant et des métaux précieux de la branche sibérienne de l’Académie des sciences de Russie. Des chercheurs de Russie, de France, de Suède, du Royaume-Uni et du Japon y ont participé.

Radio-Canada

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