La dérive des icebergs suivie pour la première fois dans l’ouest de l’Arctique

Des bouées et leurs balises ont été larguées sur des icebergs de la mer de Beaufort pour la première fois cette année. (Photo fournie par Adrienne White)

Pour la première fois, des chercheurs du Service canadien des glaces vont suivre les déplacements des icebergs et tenter de prévoir leur dérive dans l’ouest de l’Arctique grâce à des balises.

L’organisme est responsable de surveiller l’évolution de la glace dans les eaux navigables du Canada.

L’usage des balises n’est cependant pas une technologie nouvelle, puisqu’elles sont déjà utilisées dans l’est de l’Arctique. C’est la première fois que ces dispositifs sont déployés dans la mer de Beaufort, qui a longtemps été couverte de glace en permanence.

Le réchauffement climatique a entraîné une hausse du nombre d’icebergs qui se détachent des glaciers et une augmentation de la surface d’eaux libres le long de la côte nord de l’île d’Ellesmere, au Nunavut.

« Nous observons beaucoup plus de changements dans ces grandes structures de glace flottante qui ne sont plus stables dans notre climat actuel », explique Adrienne White, analyste des glaces à Environnement et Changement climatique Canada. Cela pourrait représenter un risque pour les navires ou les communautés côtières.

La semaine dernière, le Service canadien des glaces a donc largué des balises depuis un avion Hercules sur des icebergs détachés de la plateforme de glace Milne, sur la côte nord-ouest de l’île d’Ellesmere. Au cours du siècle dernier, l’île a commencé à se disloquer, et ce phénomène s’est accéléré ces 10 dernières années, selon Adrienne White.

Une équipe d’Environnement Canada et du ministère de la Défense nationale a survolé la mer de Beaufort la semaine dernière pour larguer des capteurs sur un iceberg dans l’ouest de l’Arctique. (Photo fournie par Adrienne White)

En larguant des balises sur ces icebergs, les chercheurs pourront surveiller la glace à la dérive. Des capteurs transmettront leurs coordonnées toutes les heures pendant les deux prochaines années.

L’étude de la région ne s’arrêtera pas là. D’après Mme White, le déploiement d’un autre type de capteur dans la mer de Beaufort permettra d’enregistrer les températures de l’air, de l’eau en surface et de la pression. Par ailleurs, les données météorologiques des balises participent à l’élaboration de prévisions météorologiques à l’échelle mondiale.

D’après des informations de Peter Sheldon et Wanda McLeod

Radio-Canada

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