Covid-19 : après 561 jours, la Norvège revient à la normale
La Norvège a levé samedi presque toutes les restrictions mises en place en mars 2020 pour lutter contre l’épidémie de COVID-19 en raison de l’avancée de la vaccination.
« Il s’est écoulé 561 jours depuis que nous avons utilisé les mesures les plus sévères jamais adoptées en temps de paix, 561 jours qui ont contraint nos existences comme, je crois, personne n’aurait pu l’imaginer auparavant », a déclaré la première ministre Erna Solberg en conférence de presse vendredi dernier.
« Le moment est venu de retourner à une vie normale […] Le moment est venu de revivre, pour ainsi dire, comme nous le faisions avant que la pandémie nous touche », a-t-elle ajouté.
Le pays scandinave a amorcé avant l’été la levée graduelle de ses mesures sanitaires, mais a reporté à plusieurs reprises une normalisation totale.
Depuis 16 h (heure locale) samedi dernier, le nombre de personnes participant à des événements publics et privés n’est plus plafonné, la règle du mètre de distance a été levée, de même que les quelques restrictions encore en place dans les bars et restaurants.
Les poignées de main seront désormais aussi possibles
Finies également les restrictions à l’entrée sur le territoire norvégien pour les résidents de l’Espace économique européen (EEE), de l’Espace Schengen, du Royaume-Uni et de la Suisse.
La recommandation officielle d’éviter les voyages à l’étranger qui vaut pour de nombreux pays disparaîtra quant à elle le 1er octobre.
Parmi les très rares restrictions qui demeureront restera l’obligation d’être à l’isolement en cas de test positif au coronavirus, sous peine d’amende.
Le port du masque dans les transports en commun pourra être recommandé ou obligatoire localement « en cas de besoin ».
Ces nouvelles annonces sont permises par les progrès de la vaccination, a indiqué le gouvernement. Vendredi, 90,6 % de la population adulte avait reçu au moins une dose de vaccin.
Le coronavirus restera « parmi nous pendant des années », a toutefois prévenu Mme Solberg, qui n’a pas exclu le retour des mesures sanitaires en cas de propagation explosive d’un nouveau variant.
Mme Solberg et son gouvernement de droite doivent céder le pouvoir dans les semaines qui viennent après avoir perdu les élections le 13 septembre contre l’opposition de gauche.
Selon le Centre européen de prévention et de contrôle des maladies (ECDC), la Norvège affiche un taux d’incidence du virus de 355,84 nouveaux cas pour 100 000 habitants au cours des deux dernières semaines, avec une mortalité très faible. Elle n’a enregistré depuis le début de la pandémie que 850 décès, pour une population d’un peu plus de 5 millions d’habitants.