Un court métrage coup-de-poing sur les conséquences de la fonte des glaces dévoilée à la COP26
À la veille de la fin la Conférence de Glasgow sur les changements climatiques (COP26), le Fonds mondial pour la nature (WWF) a dévoilé une vidéo-choc dans laquelle l’organisation alerte la communauté internationale sur les effets dévastateurs de la fonte des glaces sur les écosystèmes du globe.
Il n’y aura pas de retour en arrière possible, avertit le WWF dans la vidéo rendue publique jeudi, si l’humanité ne pas prend maintenant les grands moyens pour éviter une crise climatique. À ce titre, l’organisation rappelle que l’Arctique se réchauffe trois fois plus vite que le reste de la planète « modifiant à jamais les écosystèmes arctiques et causant des destructions sur toute la planète ».
Durant les 45 secondes du court métrage, on suit la course effrénée d’un ours polaire fait de glace à travers les catastrophes écologiques annoncées. « Il est urgent d’agir », lance en anglais une voix qui appelle les chefs d’État à prendre des actions immédiates pour éviter la hausse des températures.
« L’animation est un outil puissant pour raconter des histoires avec émotion de manière simple et efficace », a déclaré par voie de communiqué Andrea Norgen, responsable des communications du programme arctique du WWF.
« La crise climatique et ses effets dévastateurs sur l’Arctique et le reste du monde ne sont pas nouveaux, mais cette façon de communiquer l’urgence pour les dirigeants mondiaux de limiter le réchauffement climatique à 1,5 degré Celsius l’est », a-t-elle ajouté.
L’ours polaire a été imaginé par le studio d’animation londonien NOMINT réunissant impression 3D et des centaines de litres d’eau. De plus, la technique d’animation en stop motion (image par image) a nécessité la production de 500 sculptures de l’animal emblématique de l’Arctique. Notons que la vidéo aura nécessité un an de travail.
Selon l’équipe du studio, ce projet s’est avéré le plus « éprouvant », aussi bien sur le plan émotionnel que technique. « Nous avons complètement sous-estimé le fait qu’une fois que la glace a commencé à fondre, nous n’avons plus aucun contrôle sur elle, ce qui rend presque impossible la création d’un film en stop motion de cette ampleur, qui, comme chacun sait, nécessite du temps entre chaque plan », a raconté Yannis Konstantindis fondateur de NOMINT.
« C’était particulièrement difficile sur le plan émotionnel, car chaque sculpture fondue et chaque plan gâché nous rappelait le problème dévastateur qui se pose et à quel point il est facile de le sous-estimer », a-t-il conclu.