Une officière de l’armée britannique organise une expédition historique en Antarctique
La capitaine Harpreet Chandi a bien l’intention de rentrer dans les annales de l’histoire en devenant la première femme non blanche à traverser l’Antarctique sans assistance.
Pendant de 45 à 47 jours, Mme Chandi parcourra plus de 1100 kilomètres en tirant un traîneau de 90 kg avec tout son équipement. Il sera d’ailleurs possible de suivre le périple en direct sur son site web.
Surnomée « Polar Preet » par la commandante, l’expédition commencera à 30 minutes de vol de la base ALE, proche du glacier Union. Dans cette région, les températures peuvent descendre jusqu’à -50 degrés Celsius et les vents peuvent atteindre plus de 95 km/h.
Cette expédition est l’aboutissement d’une préparation de deux ans comprenant divers exercices d’entraînement intensifs, dont porter des pneus pour simuler la traction d’un traîneau ou mener des expéditions dans des pays arctiques comme la Norvège, l’Islande ou le Groenland.
Plus tôt cette année, la Britannique d’origine indienne a même choisi le Groenland pour effectuer une expédition d’échauffement de 27 jours dans des conditions météorologiques extrêmes.
« Il y a tellement de choses à préparer pour une expédition comme celle-là et je suis vraiment fier de représenter l’armée », a déclaré Mme Chandi lors d’un récent événement de lancement qui s’est tenu à Londres, au Royaume-Uni.
Elle a expliqué qu’au fur et à mesure qu’elle s’entraînait, elle en apprenait davantage, ce qui l’a rassuré quant à ses capacités physiques de mener en toute sécurité ce genre d’expédition. « Il n’y a que quelques aventurières qui ont réalisé un trekking en solo et sans assistance sur ce continent. Il est temps d’ajouter des noms, de la diversité et d’écrire l’histoire. »
Harpreet Chandi s’est engagée dans l’armée britannique en 2008 et a servi pendant 13 ans, notamment en soutenant les efforts de vaccination contre la COVID-19 au cours des derniers mois.
Elle n’avait jamais fait de camping ou de randonnée avant de s’engager, et c’est sa participation à un stage « Formation par l’aventure » qui a éveillé sa passion et sa volonté de réaliser cet exploit. La femme de 32 ans envisage déjà d’autres projets comme traverser le continent d’un océan à l’autre en solitaire et sans assistance.