Dans le Grand Nord canadien, les Territoires du Nord-Ouest demandent d’investir dans la réduction des émissions
Le gouvernement des Territoires du Nord-Ouest croit qu’il faudra plus d’investissements du gouvernement fédéral pour atteindre les cibles de réduction de gaz à effet de serre, du moins, en fonction des nouvelles cibles annoncées par Ottawa.
Si le gouvernement territorial vise la réduction de 30 % des émissions de gaz à effet de serre d’ici 2030 par rapport à 2005, le fédéral a annoncé, au printemps dernier, vouloir atteindre une réduction de 40 % à 45 % des émissions d’ici 2030, et atteindre la carboneutralité d’ici 2050.
Lors d’une mise à jour sur les avancées des Territoires du Nord-Ouest en matière de lutte contre les changements climatiques, mardi, le ministre de l’Environnement et des Ressources naturelles Shane Thompson a souligné que son gouvernement est en bonne voie d’atteindre les objectifs qu’il s’est fixés.
Il a toutefois ajouté que certaines discussions devraient avoir lieu avec Ottawa.
Le ministre a vite ajouté qu’une rencontre en la matière avec ses homologues des provinces, des territoires et du fédéral est prévue lundi.
Épaulant son collègue, la ministre territoriale des Finances, Caroline Wawzonek, a réitéré que son gouvernement arrivera à atteindre les cibles qu’il s’est fixées d’ici la fin du plan d’action actuel, soit en 2023.
Citant en exemple son propre ministère, Mme Wawzonek affirme qu’il est possible que son gouvernement doive « mettre [sa] propre taxation », mais qu’il sera possible de le faire « sans problème ».
La taxe carbone des Territoires du Nord-Ouest, l’une des mesures phare du plan d’action, est passée de 20 $ la tonne d’émissions de gaz à effet de serre en 2019, à 40 $, l’été dernier, puis à 50 $ en 2022.
La taxe ne s’applique toutefois pas au carburant d’aviation ou aux achats de certains conseils de bandes. Une série de crédits d’impôt sont par ailleurs en place pour prévenir un impact économique néfaste pour les grands émetteurs des minières et pétrolières sur le territoire, notamment.
La ministre de l’Infrastructure, Diane Archie, a affirmé qu’en 2019, les émissions de gaz à effet de serre du territoire étaient déjà 16 % en deçà des niveaux de 2005.
Le plan d’action actuel doit prendre fin en 2023 pour laisser la place à un autre déjà en développement.
La ministre de l’Infrastructure rappelle également que certains projets d’envergure, comme le Projet d’agrandissement de la centrale de la rivière Taltson, ne sont pas inclus dans ces projections.