Dans le Grand Nord canadien, Whitehorse n’avait pas vu autant de neige en décembre depuis plus de 40 ans

En décembre 2021, un total de 58 cm de neige est tombé sur Whitehorse. (Wayne Vallevand/Radio-Canada)
Le mois de décembre 2021, avec plus de 21 jours de neige, trône à présent à la deuxième place des mois de décembre les plus enneigés jamais enregistrés à Whitehorse, selon Environnement Canada.

Il est tombé 58 cm. Le record précédent, avec 65 cm, remonte à 1980.

« Le niveau de précipitations a atteint 280 % de la moyenne de décembre », indique le météorologue, Armel Castellan d’Environnement et Changement climatique Canada.

Les relevés de température et de précipitations pour la station météorologique de l’aéroport de Whitehorse remontent à 1942.

Le record de décembre dépasse les 44 cm de 2020, les 15 cm de 2019, les 10 cm de 2018 et les 11 cm de 2017.

Fin décembre, le météorologue en chef du Yukon, Michael Smith, expliquait que « cet hiver se démarquait définitivement par l’épaisseur de la neige et des précipitations », mais qu’il « ne battait pas de records ».

Il trouve la cause de ces précipitations dans la combinaison de courants d’air provenant de différentes parties du pays qui se rencontrent au-dessus de Whitehorse.

« La cause de ce mois de décembre neigeux est la prédominance de l’air arctique froid dans le sud du Yukon, combiné à de l’air plus chaud et humide en provenance du Pacifique. C’est lorsque ces deux types d’air entrent en collision dans le sud du Yukon que Whitehorse a tendance à connaître ses mois les plus enneigés », détaillait-il.

Un scénario similaire à l’an passé?

« À moins d’une tendance vraiment sèche à partir de maintenant, il semble que ça va être un autre défi printanier pour les Yukonnais », estime Benoît Turcotte, professionnel de recherche senior au Centre de recherche de l’Université du Yukon.

« On voit déjà se dessiner un potentiel élevé [d’inondations] tôt en saison, ce qui n’est pas de bon augure », concède-t-il, mais il ne faut pas pour autant tirer de conclusion hâtive selon lui.

On aurait aimé avoir la certitude qu’on ne serait pas inondé cette année, mais cette certitude-là on est loin de l’avoir en ce moment.Benoît Turcotte, Centre de recherche de l’Université du Yukon

Les prévisions sont de plus en plus difficiles à établir tant la météo est changeante, mais, en matière d’inondation, tout dépendra de la vitesse de fonte de cette neige. Si elle fond progressivement dès le printemps, et pas aussi tardivement et subitement que l’an dernier, les inondations pourraient être évitées.

« Il ne faut pas apeurer les gens, mais il faut quand même déjà planifier », estime Benoît Turcotte.

Avec des informations de Sissi De Flaviis

Radio-Canada

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