Des scientifiques ne veulent pas voir l’ours polaire disparaître de l’Arctique

Une famille d’ours polaires filmée dans le documentaire animalier « Kingdom of the Polar Bears ». (Cristal Publishing/CAPA DRAMA/MOPB Films Inc)
Des chercheurs issus de divers centres internationaux s’unissent afin de protéger l’ours polaire à l’état sauvage. Et c’est justement en misant sur la recherche scientifique dans les zoos qu’ils espèrent sauver l’espèce de l’extinction.

Soutenue par l’organisme Polar Bears International, l’initiative est orchestrée par le Conseil de recherche sur les ours polaires (PBRC). Composé de professionnels de zoos et de spécialistes, ce Conseil a pour mandat d’appuyer les connaissances scientifiques sur l’espèce emblématique des régions arctiques.

L’organisme indique que les zoos présentent d’ailleurs une « capacité unique » de combler les lacunes critiques en matière de connaissances. « Ils peuvent également aider à développer et à calibrer les nouvelles méthodes et technologies de recherche avant qu’elles ne soient déployées sur le terrain », ajoute le PBRC dans un communiqué de presse.

Les ours qui font l’objet d’une prise en charge peuvent être observés et échantillonnés de manière répétée sur de longues périodes, ce qui permet d’obtenir une taille d’échantillons et une réplication impossible dans la nature.Conseil de recherche sur les ours polaires

Les efforts de collaboration visant à comprendre et à protéger les ours polaires arrivent à un moment critique en ce qui concerne la survie de l’animal. En effet, l’Union internationale pour la conservation de la nature estime qu’il ne reste que 26 000 ours polaires dans leur aire de répartition, qui comprend l’Alaska, le Canada, la Russie, le Groenland et l’archipel du Svalbard.

« La survie des ours polaires dépend de l’action de l’homme, qui doit cesser de brûler des combustibles fossiles comme le charbon, le pétrole et le gaz naturel », note le PBRC, qui précise que si rien n’est fait pour diminuer les émissions des gaz à effet de serre, les ours polaires pourraient disparaître d’ici la fin du siècle.

« J’ai passé la majeure partie de ma carrière à mener des recherches sur les ours polaires sauvages à travers l’Arctique, ce qui a confirmé la menace du réchauffement climatique et le fait que nous devons réduire notre dépendance aux combustibles fossiles afin de protéger les générations futures d’ours polaires », a déclaré Steven C. Amstrup, scientifique en chef de Polar Bears International.

Le scientifique explique aussi que certaines études importantes ne peuvent pas être menées dans la nature. À ce titre, les recherches menées dans les zoos sont « cruciales » pour informer la population et les autorités compétentes.

Ismaël Houdassine, Regard sur l'Arctique

Ismaël Houdassine est diplômé en journalisme de l’Université de Montréal. Il commence sa carrière comme reporter et journaliste culturel. Avant de rejoindre l’équipe de Radio-Canada, il a collaboré durant plusieurs années pour plusieurs médias, notamment l’Agence QMI et Le HuffPost.

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