La Russie offre gratuitement des terres arctiques à sa population
Alors que Moscou cherche à accroître son développement dans l’Arctique, les citoyens russes peuvent sans frais prétendre à un hectare de terre dans l’extrême nord du pays, une région qui se réchauffe à un rythme record.
Selon un reportage du quotidien gouvernemental Rossiyskaya Gazeta, l’initiative baptisée « Arctic Hectare » sera ouverte à partir de mardi à tous les Russes des quatre coins du pays. Auparavant, seuls les résidents de l’Arctique étaient admissibles à ce programme.
Les personnes intéressées peuvent s’inscrire en ligne sur le site Internet officiel. Le quotidien russe précise que les demandes seront faites dans plusieurs zones du territoire arctique, comme la région de Mourmansk, le district autonome de Nenets, le district autonome de Yamal-Nenets, la république de Carélie, la république de Komi ou la région d’Arkhangelsk.
On apprend également que le plus grand nombre de parcelles disponibles se trouve dans la région de Mourmansk (plus de 700 000 hectares) et dans la république de Carélie (337 000 hectares).
Les scientifiques inquiets
De son côté, la publication The Moscow Times précise qu’au départ, les parcelles de terrain seront délivrées pour une période de cinq ans. « Ensuite, les citoyens peuvent choisir de louer, de vendre ou de donner la terre s’ils ne souhaitent plus la posséder », ajoute le journal moscovite.
Le gouvernement espère que son offre connaîtra le même succès qu’un de ses autres programmes qui visent depuis 2017 à peupler les régions de l’Extrême-Orient. Si l’on en croit les officiels, des expériences de développement économiques y ont déjà fait leurs preuves.
Toutefois, les scientifiques tirent la sonnette d’alarme. Un certain nombre d’études indiquent que la Russie perd de plus en plus de côtes arctiques en raison du changement climatique, ce qui pose des problèmes sérieux pour la sécurité des populations vivant sur place.
Rappelons que Moscou investit des sommes énormes afin de faire de sa fameuse route maritime du Nord une réalité présentée par le gouvernement comme une option moins chère et plus rapide que celle du canal de Suez pour le transport maritime entre l’Europe et l’Asie.
Avec les informations de Rossiyskaya Gazeta et The Moscow Times