Le retour de la course Yukon Arctic Ultra

Les concurrents à la course Yukon Arctic Ultra s’élancent de la ligne de départ jeudi matin. Ils sont une quarantaine à prendre part à l’ultramarathon cette année. (Vincent Bonnay / Radio-Canada)

Après avoir été annulée l’année dernière en raison de la COVID-19, l’une des courses dans les conditions les plus froides et les plus difficiles du monde a commencé jeudi, à Whitehorse, avec environ 40 athlètes sur des distances pouvant aller jusqu’à 483 km.

Au point de départ de l’ultramarathon Yukon Arctic Ultra, les athlètes viennent du Canada, mais aussi des États-Unis, de l’Irlande, des Pays-Bas, de l’Allemagne, du Royaume-Uni et de Singapour.

Ceux qui s’élancent sur la ligne de départ peuvent choisir de concourir dans trois catégories : 42 km (26 milles), 161 km (100 milles) ou 483 km (300 milles). Ils peuvent parcourir ces distances sur un vélo ou à pied.

Robert Pollhammer, qui organise l’événement depuis des années, ne cache pas sa joie.

« Nous avons été actifs assez tôt par rapport à la normale, et c’était un peu stressant au début à cause des changements que nous avons dû faire. Mais, maintenant, nous avons rattrapé le retard et cela va être génial. »

Parmi les athlètes qui se lancent dans l’aventure, Jim Ryall, qui vient d’un village du Hampshire, en Angleterre. Il est inscrit pour la course de 161 km.

Ce dernier raconte qu’il envisageait de participer à la course depuis quatre ou cinq ans et avait pour projet de se lancer en 2021, jusqu’à ce que l’événement soit annulé.

« On ne peut pas s’entraîner pour ce qu’il y a dehors, comme -30 degrés Celsius. On ne peut tout simplement pas le faire. Je ne vis pas dans ce genre de climat et, à moins de passer un hiver en Suède ou en Norvège, ce n’est pas pratique. »

Il s’est fixé pour objectif de terminer la course en un seul temps. Il s’agit pour lui d’un défi personnel.

PJ Toh, lui, est venu de Singapour. Il explique avoir tenté de parcourir la course de 161 km en 2011. Il avait dû abandonner, car il n’était pas assez bien équipé pour la neige.

Cette année, il souhaite finir les 483 km en sept jours et demi (l’organisation donne huit jours maximum), même s’il dit ne pas être un grand sportif.

Je ne suis pas athlétique, je veux juste me lancer un défi.PJ Toh, participant

Pour se protéger des engelures, qui lui ont laissé un mauvais souvenir il y a 12 ans, il a appliqué des bouts de ruban adhésif sur son nez et sur ses joues.

Muni d’un sac d’environ 25 kilos, l’homme de 46 ans espère que ses provisions en nourriture et ses quatre litres d’eau le feront tenir jusqu’au premier point de contrôle.

Un peu plus loin près de la ligne de départ, Russ Reinbolt, un Californien de San Diego, affirme que c’est son troisième essai. Il sent que cette année sera la bonne pour lui.

Il explique s’être entraîné en tirant un traîneau sur les plages près de chez lui. « Cela me vaut de drôles de regards des passants », lance-t-il.

Des conditions changeantes

Robert Pollhammer affirme que les conditions sur les tracés n’ont cessé de changer ces trois ou quatre dernières semaines.

« Elles ont été très mauvaises, puis très bonnes, et là, il va encore neiger. Donc, nous allons voir comment cela se traduira sur les chemins. »

Robert Pollhammer organise le Yukon Arctic Ultra depuis plusieurs années. (Claudiane Samson / Radio-Canada)

Les prévisions météorologiques changent également souvent, il pourrait faire jusqu’à – 25 degrés Celsius. Robert Pollhammer affirme que les personnes qui possèdent un équipement approprié pour rester au chaud n’auront pas de problème.

Il dit aussi que la course, surtout sur les deux plus grandes distances, c’est « 75 % de mental, le reste c’est du physique ».

Cette année, les athlètes doivent transporter un appareil, comme un téléphone satellite, afin de communiquer avec les organisateurs de la course.

Les personnes moins expérimentées ont suivi une formation de quatre jours.

PJ Toh vient de Singapour pour participer au Yukon Arctic Ultra. (Vincent Bonnay / Radio-Canada)
S’adapter aux règles sanitaires

L’organisateur explique qu’il a dû modifier sa logistique pour respecter la limite de 50 personnes autorisées pour un événement extérieur, notamment pour la course de 483 km.

« Nous n’allons pas jusqu’à Pelly Crossing. Nous allons jusqu’au lac Mandanna, puis les athlètes feront demi-tour jusqu’à Whitehorse. »

Quant au départ de la course, il s’est fait par vagues.

Avec des informations de Vincent Bonnay, Elyn Jones et Dave White

Radio-Canada

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