Au Yukon, l’adaptation au réchauffement passe par la collaboration entre Premières Nations et chercheurs
Les Premières Nations de Champagne et d’Aishihik s’associent à des chercheurs de l’Université du Yukon, dans le Nord canadien, pour étudier les effets des changements climatiques sur leurs territoires traditionnels. La fonte du pergélisol dans le Nord et l’Arctique déstabilise les terrains, confirme Fabrice Calmels, président de la chaire de recherche sur le pergélisol et sur les géosciences de l’Université du Yukon et directeur du projet.
« Notre projet se concentre sur le pergélisol et on observe des changements au niveau du sol avec des terrains qui deviennent plus humides, parfois de l’érosion sur les berges du lac, on perd aussi un peu de forêts au profit de milieux humides. »
Fabrice Calmels explique que ces changements ont un impact sur l’usage du territoire des Premières Nations et sur leurs sources de nourriture traditionnelle. L’étude va permettre de quantifier ces changements au cours des prochaines années. Les données recueillies seront ensuite disponibles sous la forme de cartes et de scénario-maquette pour illustrer le nouveau visage du paysage à mesure que le pergélisol fond. Cette plateforme virtuelle sera accessible aux membres de la communauté pour les aider à élaborer des stratégies d’adaptation.