Le pape annule son voyage en Afrique, mais maintient celui au Canada
La planification de la visite du pape François au Canada cet été se poursuit comme prévu, malgré l’annonce de l’annulation de son voyage en Afrique à la recommandation de ses médecins.
Au cours de ce passage très attendu, le pape doit offrir des excuses aux peuples autochtones au nom de l’Église catholique romaine pour son rôle dans le système des pensionnats pour enfants autochtones au Canada. Il a déjà demandé pardon plus tôt cette année lorsqu’une délégation de représentants des Premières Nations, des Inuit et des Métis s’est rendue à Rome.
La Conférence des évêques catholiques du Canada est en communication constante avec les responsables du Vatican pour préparer la venue du pape le mois prochain, a confirmé le porte-parole de l’archidiocèse de Toronto, Neil MacCarthy.
Le chef de l’Église, âgé de 85 ans, se déplace en fauteuil roulant depuis plus d’un mois et a de la difficulté à marcher et à se tenir debout.
Du 2 au 7 juillet, tout juste avant son voyage au Canada, le souverain pontife devait se rendre en République démocratique du Congo et au Soudan du Sud. Le Vatican a annoncé vendredi qu’il était contraint de reporter ce voyage « afin de ne pas nuire au traitement » qu’il subit pour des problèmes à un genou.
Selon l’itinéraire du pape François au Canada, il doit effectuer des arrêts à Edmonton, à Québec et à Iqaluit entre les 24 et 29 juillet.
Neil MacCarthy a expliqué que l’itinéraire du pape prévoyait plusieurs longues périodes de repos afin de lui permettre de participer à tous les événements organisés.
D’après la Conférence des évêques catholiques du Canada, le pape est limité dans ses possibilités de déplacement. Il ne peut plus monter à bord d’hélicoptères et ne peut plus voyager au-delà d’une heure à bord d’une voiture.
On estime que 150 000 enfants autochtones ont été forcés de fréquenter les pensionnats au Canada. Plus de 60 % de ces établissements étaient gérés par l’Église catholique.