La directrice administrative de la Ville et coordonnatrice de la gestion des urgences, Amy Elgersma, a mentionné au conseil municipal vendredi que près de 413 000 mètres cubes d’eau doivent être pompés dans le réservoir afin de combler les besoins en eau pour toute la saison hivernale, ce qui correspond à plus du double de ce que contient le réservoir en ce moment.
Le maire adjoint, Solomon Awa, a demandé à cette dernière si le lac pouvait répondre aux besoins en eau de la municipalité, ce à quoi elle a répondu qu’il avait le volume nécessaire pour remplir le réservoir, ce que des études ont aussi confirmé. La Ville estime qu’elle va devoir pomper plus de 500 millions de litres d’eau.
Le conseiller municipal Kyle Sheppard s’est quant à lui inquiété de la capacité des infrastructures à pomper un si grand volume d’eau en un court laps de temps. La Ville a seulement deux mois pour pomper le volume d’eau nécessaire. Amy Elgersma a indiqué que les infrastructures en place ont la capacité de remplir le réservoir en seulement 40 jours, ou moins si la ville reçoit des précipitations importantes.
Des pompes ont déjà été installées au lac Sans Nom, d’où l’eau sera acheminée jusqu’à la rivière Apex qui, elle, est déjà connectée au réservoir.
Les habitants d’Iqaluit étaient soumis à l’ordre de conserver l’eau potable depuis mai. Iqaluit fait cependant face à des pénuries d’eau depuis 2018.
En avril, le gouvernement fédéral avait annoncé un investissement de 214 millions de dollars pour construire un nouveau système de réservoir d’eau.
M. Sheppard a rappelé que la situation montrait à quel point il était important d’informer le public de l’urgence de la situation. Il a ajouté que la population s’était habituée aux mêmes messages et n’était pas consciente de la gravité de la situation.
« Nous avons réellement besoin de conserver l’eau et de sensibiliser la population à l’importance de cette mesure », a-t-il conclu.