Nord canadien : les élus des Territoires du Nord-Ouest élaborent leurs priorités

Les 19 députés élus de la 19e Assemblée législative des Territoires du Nord-Ouest. (Radio-Canada)
Les 19 membres élus de la 19e Assemblée législative des Territoires du Nord-Ouest, dans le Nord canadien, doivent maintenant traduire leurs promesses de campagnes en priorités précises pour les quatre prochaines années.

Mercredi, les députés élus se sont rencontrés pour la première fois dans la chambre de l’Assemblée législative afin de permettre à chacun d’eux de partager ses priorités. Celles-ci ont été établies en fonction de ce qu’ils ont entendu dans leur circonscription au cours de la campagne.

Cette table ronde devant public permettra aux membres de l’Assemblée législative d’établir une liste de priorités communes qui sera déposée lors de la première séance officielle de l’Assemblée législative le 25 octobre, après l’élection du premier ministre et de son cabinet. Ces priorités permettront ensuite aux députés d’élaborer d’un mandat ou d’un plan d’action.

L’importance de revigorer l’économie et les mines ténoises, le manque urgent de logements, les relations avec les gouvernements autochtones et l’avenir de l’Université polytechnique sont des thèmes qui sont revenus souvent dans les discours des 19 députés élus.

Deux députés réélus, la ministre sortante de l’Éducation, Caroline Cochrane, et le président sortant de l’Assemblée, Jackson Lafferty, ont toutefois averti leurs collègues de ne pas répéter l’erreur d’élaborer trop de priorités comme ils l’ont fait avec leurs collègues de la 18e Assemblée législative.

Les élus des T.N.-O. n’appartiennent à aucun parti et gouvernent par consensus. Les membres du Conseil exécutif s’installent d’un côté de la chambre où les sièges sont placés en cercle et les autres députés de l’autre. (Mario De Ciccio/Radio-Canada)

Lors de sa première séance en décembre 2015, la 18e Assemblée législative a adopté 25 priorités découlant de cinq thèmes principaux soit :

  • la gouvernance,
  • le coût de la vie,
  • l’éducation,
  • le bien-être des communautés et l’économie,
  • l’environnement et les changements climatiques.

De ces priorités ont découlé le mandat du 18e gouvernement des Territoires du Nord-Ouest qui comprenait 230 objectifs dont 18 n’ont pas été atteints et dix autres qui sont en cours de réalisation.

Nous devons être concrets dans notre vision et ne pas créer un plan trop ambitieux.

« Notre plan doit être réalisable, résume Jackson Lafferty. La 18e Assemblée était trop ambitieuse. À la fin, trop d’objectifs n’ont pas été atteints ou sont encore en transition. »

Le consensus

La plupart des députés ont mentionné l’importance de développer une bonne relation de consensus afin de s’attaquer rapidement aux besoins urgents du territoire comme le logement et la santé.

Les relations avec les Premières Nations et l’importance de clore les différentes négociations en cours avec leurs gouvernements et le fédéral font aussi partie des priorités qui font consensus.

Bon nombre de députés élus ont aussi rappelé le besoin de faciliter l’exploration et l’exploitation minière dans le territoire avec des réglementations moins restrictives et de meilleures infrastructures.

Les besoins en éducation de la prématernelle au postsecondaire ont aussi été à l’avant-plan lors de la campagne électorale.

Une peau d’ours polaire est étalée au milieu de la Chambre de l’Assemblé législative des T.N.-O. (Mario De Ciccio/Radio-Canada)
Quelques priorités plus précises

Certains députés ont profité de l’occasion pour mentionner certains besoins plus précis dans leurs circonscriptions comme Jackie Jakobson de Nunakput qui affirme que la protection des côtes de Tuktoyaktuk est une nécessité.

Nombreux députés ont parlé de l’avenir du Collège Aurora et de son importance pour l’ensemble du territoire. Tandis que Frieda Martselos précise sa priorité de maintenir le campus principale dans sa communauté de Fort Smith.

Une majorité de députés élus mentionnent la protection de l’environnement et le combat contre les changements climatiques. Le plus jeune député élu à l’Assemblée législative, Rylund Johnson souhaite pour sa part une déclaration d’urgence climatique dans le territoire.

À travers les nombreux enjeux et idées, Kevin O’Reilly est le seul député à avoir mentionné la francophonie.

« [Dans ma vision pour l’avenir du territoire] il y aura aussi un système solide d’éducation en français langue première qui contrôlera ses propres admissions », a-t-il déclaré.

Les députés ont quelques semaines pour s’entendre sur les priorités de l’Assemblée.

Mario De Ciccio, Radio-Canada

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