Nord canadien : les bouteilles de la crise de l’eau d’Iqaluit transformées en vêtements

Des conteneurs maritimes remplis de bouteilles d’eau vides attendent d’être envoyés vers Montréal la semaine prochaine. (Matisse Harvey/Radio-Canada)
Quand la crise de l’eau potable a frappé Iqaluit et que des centaines de milliers de bouteilles en plastique ont été acheminées vers la capitale du Nunavut, en octobre dernier, il est vite devenu clair qu’une nouvelle crise s’annonçait : celle des déchets de plastique.

Des détaillants locaux, un transporteur maritime et une entreprise de recyclage de Montréal, au Québec, ont fait front commun pour éviter de surcharger le dépotoir municipal, la Ville d’Iqaluit ne possédant pas de service de recyclage.

Des centaines de milliers de bouteilles d’eau en plastique ont été envoyées à Iqaluit pour faire face à la crise de l’eau.
(Mario de Ciccio/Radio-Canada)

En tout, 265 000 litres de plastique ont été détournés vers huit conteneurs maritimes, selon Brian Tattuinee, directeur du développement commercial à Nunavut Sealink and Supply.

L’entreprise a fourni quatre des huit conteneurs. Les quatre autres ont été installés par la Ville et le territoire. Les quelque 8000 résidents pouvaient aller porter directement leurs bouteilles vides dans les conteneurs.

[La distribution de bouteilles d’eau potable] a engendré un afflux de plastique que la ville s’attendait à retrouver au dépotoir. Nous avons donc pensé pouvoir contribuer à atténuer en partie l’impact environnemental de cette urgence.Brian Tattuinee, directeur du développement commercial de Nunavut Sealink and Supply

À Montréal, le président de l’entreprise de recyclage Montreal Polymers, Muhammad Naeem, est du même avis. « Nous ne voulons pas que ça se retrouve au dépotoir. C’est un péché de jeter quelque chose au dépotoir si on peut le réutiliser. »

Le plastique sera ainsi transformé en pastilles qui seront ensuite vendues aux fabricants de vêtements ou en d’autres objets fabriqués à partir de plastique recyclé.

Le plastique recyclé sera transformé en pastilles, puis vendu pour être utilisé à nouveau. (Martin Cloutier/Radio-Canada)

Muhammad Naeem ne croit toutefois pas que l’opération sera lucrative. Brian Tattuinee, pour sa part, se préoccupe peu du coût associé au transport des huit conteneurs.

« Quand tout a commencé, nous n’avons pas trop réfléchi aux coûts. Nous nous sommes simplement dit que nous pouvions faire quelque chose et avons décidé d’essayer », explique-t-il.

Les huit conteneurs doivent être expédiés sur la prochaine barge attendue à Iqaluit le 28 juin prochain.

Avec les informations de Jackie McKay

Radio-Canada

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