Des entreprises investissent dans un important projet pétrolier en Alaska
Deux sociétés pétrolières et gazières ont annoncé leur intention d’investir 2,6 milliards de dollars américains dans le développement d’un important gisement de pétrole sur le versant nord de l’Alaska, aux États-Unis.
Santos, établie en Australie, et Repsol, dont le siège social est en Espagne, ont fait cette annonce, qui a été saluée par les dirigeants politiques de l’État, rapporte l’Anchorage Daily News.
Santos détient une participation de 51 % dans le projet Pikka, et la société a dévoilé mardi que son investissement s’élèverait à 1,3 milliard de dollars. Elle a acquis l’an dernier Oil Search de Papouasie-Nouvelle-Guinée, qui travaillait à l’avancement du projet.
Santos, dans un communiqué, indique que les fonds couvriront la phase initiale de développement de Pikka, avec 80 000 barils de pétrole par jour qui devraient commencer à couler en 2026.
S’il est développé, le projet Pikka, situé sur les terres de l’État, dans le champ pétrolifère Nanushuk, à l’est de la réserve nationale de pétrole de l’Alaska, pourrait considérablement augmenter le flux de pétrole via l’oléoduc trans-Alaska. Le développement pourrait également générer des milliards de dollars de recettes fiscales nationales et locales, principalement par les redevances versées à l’État.
Dans une autre importante zone pétrolière prometteuse du versant nord, le projet Willow de ConocoPhillips a été retardé par des litiges et un nouvel examen environnemental.
Les sénateurs de l’Alaska Lisa Murkowski et Dan Sullivan ont loué les plans du projet Pikka. Le gouverneur républicain Mike Dunleavy a ajouté que cela « poursuivra la renaissance sur le versant nord de l’Alaska ».
Les entreprises feront des efforts pour compenser et réduire les émissions de combustibles fossiles, notamment en utilisant du gaz naturel au lieu du carburant diesel pendant les opérations, précisent Santos et Repsol.
Le développement complet de la première phase comprendra le forage de 45 puits à partir d’une seule plateforme. Les infrastructures connexes contiendraient une installation de production et des pipelines, explique Repsol dans un communiqué.