Dans le Grand Nord canadien, une exposition d’art traditionnel met en perspective le port du masque
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L’exposition itinérante Respirer – Créer de la résilience grâce à l’art traditionnel est actuellement présentée au Centre du patrimoine septentrional Prince-de-Galles (CPSPG) de Yellowknife. Elle donne à voir des masques créés par des artistes aux quatre coins du pays en réponse à la pandémie.
C’est une exposition qui vous fera regarder différemment les masques qui vous ont accompagnés ces derniers mois.
Et les prémices de ce projet artistique ont commencé à apparaître en ligne, comme cela a été le cas de nombreuses activités en 2020 et en 2021, explique Sarah Carr-Locke, la directrice du CPSPG.
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« C’est un projet qui a commencé sur Facebook avec deux artistes métis qui voulaient encourager le perlage comme moyen de faire face à la COVID, de faire face à la résistance autour de la COVID. »
Lisa Shepherd et Nathalie Bertin ont donc souhaité inviter les artistes traditionnels à créer des masques qui allaient devenir des artéfacts chargés de garder en mémoire un moment très important de l’histoire humaine.
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L’équipe du musée a suivi l’évolution du projet. Quand celui-ci est devenu une exposition à part entière, Mme Carr-Locke affirme qu’il n’a pas été difficile d’accepter qu’elle se rende jusqu’aux Territoires du Nord-Ouest.
« Cela parle d’un sujet contemporain et met vraiment en avant les arts autochtones, ce qui est intéressant pour nous, car il y a beaucoup d’artistes autochtones qui pourront venir les voir. »
Chacun des 45 masques de la collection est confectionné à la main. Deux artistes ténoises ont pris part au projet : Eliza Firth, d’Inuvik, et Taalrumiq/Christina King, de Tuktoyaktuk.
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« Les masques racontent l’histoire unique de leur créateur : la peur, le courage, la tristesse, l’espoir, l’amour et la guérison qui nous unissent tous », affirme un communiqué sur l’exposition.
Plusieurs techniques ont été utilisées dans la confection des pièces, comme le perlage, la broderie, la gravure sur écorce de bouleau, le recours à des piquants de porc-épic, le piquage de courtepointe, le crochetage de tapis, le travail du métal et même la fusion du verre.
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Sarah Carr-Locke avoue que la vue de tous les objets exposés dans sa galerie est plus émouvante que ce qu’elle pensait.
« C’est aussi très excitant de pouvoir parler d’un sujet d’actualité et de montrer que les arts sont contemporains et que l’art autochtone est une façon contemporaine de répondre aux problèmes contemporains du monde. »
L’exposition sera présentée jusqu’en avril 2022. Le Centre du patrimoine septentrional Prince-de-Galles est accessible à tous gratuitement et est ouvert du mardi au dimanche de 10 h à 17 h, excepté le jour de Noël et le jour de l’An.
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Avec des informations de Julia Peterson