Dans le Grand Nord canadien, les Territoires du Nord-Ouest s’attendent à des inondations moins graves qu’en 2022

Le fleuve Mackenzie a atteint un niveau record de 16 mètres en mai 2021, à Fort Simpson. Actuellement, les niveaux d’eau du fleuve Mackenzie, à Fort Simpson et à Norman Wells, sont inférieurs à la moyenne, selon l’aperçu des niveaux d’eau printaniers du gouvernement des Territoires du Nord-Ouest. (Laurie Ozmun Nadia/Facebook)
Bien qu’il soit impossible de prédire comment se déroulera le dégel du printemps, le gouvernement des Territoires du Nord-Ouest a relevé des niveaux d’eau et des accumulations de neige dans la moyenne sur presque l’ensemble du territoire, ce qui annonce une saison des inondations moins catastrophique que celle de 2022.

Le rapport technique, déposé vendredi, fait état de niveaux d’eau dans la moyenne et sous la moyenne presque partout aux T.N.-O.

« La température de l’automne dernier, d’août à octobre, était très chaude dans la région du Slave Sud, dit l’hydrologue Ryan Connon, du ministère de l’Environnement et du Changement climatique, lors d’une présentation sur le rapport technique. « Le temps était aussi très sec […] les niveaux d’eau des rivières, des lacs et autres cours d’eau, et aussi dans le sol […] ont diminué considérablement. »

L’accumulation de neige est également dans la moyenne, à l’exception d’une accumulation plus élevée que la normale dans la région du Sahtu et dans le bassin de la rivière Peel.

Cette région fera l’objet d’une surveillance accrue, selon Ryan Connon. « On va observer comment la saison printanière se développe là-bas », dit-il, ajoutant toutefois qu’il est impossible de prédire comment se déroulera le dégel.

Bassin de la rivière Hay, régions du Dehcho et du Sahtu

Pour le moment, les niveaux d’eau de la rivière Hay sont inférieurs à la moyenne et beaucoup moins élevés que l’an dernier à la même date, selon le rapport.

La région de Hay River a connu l’une de ses pires inondations au printemps 2022. En plus de ses niveaux d’eau élevés au printemps, le bassin de la rivière Hay a reçu une très grande quantité de pluie, ce qui a culminé en un scénario catastrophe.

« Il y avait toute cette neige qui fondait, les niveaux des cours d’eau étaient extrêmement élevés et il y avait un embâcle en ville. Au même moment, le bassin de la rivière Hay a reçu, en pluie, l’équivalent de toute l’accumulation annuelle de neige », explique Ryan Connon.

Le poste d’élévation d’eau potable no 1, à Hay River, a été submergé lors des inondations en mai 2022. (Jane Groenewegen)

Dans le Dehcho, qui a aussi connu des crues importantes en 2021 touchant les communautés de Fort Simpson et Jean Marie River, les conditions d’accumulation de neige et de niveaux d’eau sont généralement dans les normales. Les niveaux d’eau du fleuve Mackenzie, à Fort Simpson et à Norman Wells, sont inférieurs à la moyenne.

Par contre, dans le Sahtu, où se situe la communauté de Fort Good Hope qui a aussi été touchée en 2021, les valeurs d’accumulation de neige sont supérieures à la moyenne, soit 124 % de la normale.

Le village de Fort Simpson inondé au printemps 2021. (Laurie Ozmun Nadia/Facebook)
Le gouvernement se prépare

Bien que, pour le moment, le printemps débute en douceur, ce sont les conditions météorologiques des prochaines semaines qui détermineront le risque d’inondation lors de la débâcle, selon le rapport.

Le gouvernement dit travailler avec les communautés pour les aider dans leurs préparatifs. « En 2022, pour une deuxième année de suite, les T.N.-O. ont connu une saison des inondations sans précédent », a mentionné Emily King, la directrice de la sécurité publique responsable de l’Organisation de gestion des urgences.

« Après ces événements, les résidents, les communautés, les gouvernements et le gouvernement territorial ont entrepris des analyses pour voir quels ajustements devaient être faits pour mieux se préparer et collaborer à l’avenir », ajoute-t-elle.

Le gouvernement a lancé, dernièrement, sa campagne de communication Soyez prêt : Inondations, pour aider les résidents à se préparer en cas d’inondations. « Ayez un plan, une trousse d’urgence et restez informés », recommande Emily King.

Selon le ministère des Affaires municipales et communautaires, les communautés suivantes sont plus à risques face aux inondations : Hay River, la réserve de la Première Nation K’atl’odeeche, Nahanni Butte, Fort Liard, Fort Simpson, Aklavik, Fort Good Hope, Tulita et Jean Marie River.

Julie Plourde, Radio-Canada

Vidéojournalise à Yellowknife

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