Les autorités canadiennes ouvrent une enquête sur des allégations de fraude touchant à l’identité inuit

Photo d’Amira et de Nadya Gill provenant d’un article publié par New Canadian Media, sur leur entreprise Kanata Trade Co. (New Canadian Media)
La Gendarmerie royale du Canada confirme en être aux premières étapes d’une enquête sur une possible fraude liée à la reconnaissance d’identité inuit de deux soeurs ontariennes.

Cette confirmation survient après la demande d’ouverture d’une enquête formulée par deux organisations représentant les intérêts des Inuit après le retrait des jumelles Amira et Nadya Gill de la Liste d’inscription des Inuit.

L’inscription sur cette liste permet à une personne de bénéficier de tous les droits garantis par l’Accord sur les revendications territoriales du Nunavut, qui traite notamment de la scolarité, des soins de santé et de l’usage des terres.

Les jumelles de 24 ans ont été inscrites sur la liste en 2016 à la demande de Karima Manji, qui disait être leur mère adoptive. Cette dernière a indiqué dans sa demande qu’Amira et Nadya étaient en fait les filles biologiques de Kitty Noah, une Inuk habitant au Nunavut.

La famille de Kitty Noah nie toutefois cette affirmation et CBC/Radio-Canada n’a pu confirmer l’implication des jumelles dans la demande signée par Karima Manji ou leur croyance en leur possible identité inuit.

Dans une déclaration publiée le 13 avril, Nunavut Tunngavik Inc. (NTI) dit avoir révoqué le statut d’Inuit des deux soeurs. Dans une déclaration par courriel envoyée à CBC/Radio-Canada, NTI précise que celles-ci ont 30 jours pour faire appel de la décision.

Des impacts universitaires

Parmi les conséquences possibles de la perte du statut d’Inuit des soeurs Gill, il y a l’impact sur leur scolarité.

En effet, les deux sœurs ont étudié à l’Université Queens, en Ontario, où elles étaient reconnues comme étudiantes inuit.

Si l’université refuse de commenter les allégations qui pèsent contre les soeurs en évoquant le respect de la vie privée, elle confirme leur avoir accordé des diplômes.

L’établissement précise toutefois que la révocation du statut d’autochtone d’un étudiant pourrait conduire à des sanctions en vertu de sa politique sur l’intégrité, ajoutant dans une déclaration par courriel que ces sanctions « dépendent de ce qui a conduit à la révocation » du statut.

Avec les informations de Juanita Taylor et Michelle Allan

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