Entretien avec Adeline Webber, nouvelle commissaire du Yukon

Adeline Webber était jusqu’à présent présidente du groupe de travail sur les enfants disparus des pensionnats pour Autochtones au Yukon. (Photo d’archives/Radio-Canada/Sarah Xenos)

La semaine dernière, Adeline Webber était à Pelly Crossing, au Yukon, lorsqu’elle a reçu un appel du premier ministre lui demandant si elle considérerait devenir commissaire du territoire.

« J’ai dit oui », raconte celle qui succédera à Angélique Bernard dans ce rôle largement cérémoniel. Cette semaine, Adeline Webber s’est confiée au microphone d’Elyn Jones, animatrice de l’émission Yukon Morning.

L’entretien a été édité pour des raisons de longueur et de clarté.

Pourquoi avez-vous envisagé la proposition du premier ministre de devenir commissaire?

C’est quelque chose qui a toujours attisé ma curiosité. J’ai quelques amis qui ont été commissaires, donc je les ai regardés au fil des années. Je pense que j’ai encore beaucoup à offrir. Je suis très occupée dans la communauté et c’est un rôle différent où je n’aurai pas besoin de faire de politique, ce que j’apprécie.

Cette position fait partie de la structure coloniale, de la Couronne, et vous êtes une femme d’une Première Nation. Est-ce que c’est quelque chose qui vous a fait réfléchir?

Oui, mais vous savez, j’y ai pensé et je me suis dit : c’est la façon dont le gouvernement fonctionne maintenant et c’est quelque chose dans laquelle nous pouvons nous impliquer. On ne peut pas s’éloigner de ce genre de choses, car il est important d’être inclus et engagé dans des domaines qui peuvent être un peu controversés.

C’est toujours important pour des membres de Premières Nations de participer à ce genre de choses. Dans le pays, il y a des personnes qui ont été nommées commissaires et lieutenants-gouverneurs, dont la gouverneure générale du Canada qui est une Autochtone. J’ai hâte d’avoir cette interaction avec eux et de faire un peu de planification avec des gens de partout dans le Nord.

Évidemment, nous avons eu d’autres commissaires autochtones au Yukon, comme Judy Gingell et Geraldine Van Bibber. Sont-elles des modèles pour vous?

Absolument! Et elles m’ont contactée. Beaucoup d’autres personnes l’ont également fait. J’apprécie vraiment leurs gentils mots et leurs encouragements.

Vous avez mentionné vouloir être en contact avec les gens à travers le Nord. Quels sont vos objectifs en tant que commissaire?

L’un d’entre eux, qui est pour moi très important, est de contacter les communautés et d’aller dans toutes les communautés.

Vous savez, je me suis impliquée auprès de communautés de Premières Nations, mais je me suis aussi engagée dans la communauté dans d’autres rôles au cours des années. Je souhaite rencontrer les gens et les jeunes de ces communautés.

Il y a de nombreux problèmes de santé mentale dans les communautés, donc je pense que c’est très important de se concentrer là-dessus, de soutenir la communauté, mais également d’autres événements et célébrations, pas seulement des Premières Nations, mais de tout le monde au Yukon.

Nous vous avons parlé à maintes reprises, notamment quand vous faisiez partie du Cercle des femmes autochtones de Whitehorse et en tant que présidente du groupe de travail sur les enfants disparus des pensionnats pour Autochtones au Yukon. Allez-vous continuer à travailler sur ces projets?

Malheureusement non, mais ils sont entre de bonnes mains. Judy Gingell est la vice-présidente de notre groupe de travail et elle prend désormais la relève. D’autres choses sont aussi entre bonnes mains, donc je n’ai aucune inquiétude à leur sujet.

Est-ce qu’il y a des cours ou des préparatifs en tant que commissaire?

J’imagine que je vais avoir un type d’orientation. En tant qu’administratrice du Yukon, j’ai rempli beaucoup de fonctions, de responsabilités. J’ai fait prêter serment au premier ministre actuel et aux ministres, j’ai signé des documents au fil des ans. J’ai donc cinq ans d’expérience dans ce domaine.

Je pense que j’ai une idée de ce à quoi m’attendre, mais je vais juste attendre et voir.

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