Une 18e édition de la semaine d’action contre la pauvreté au Yukon

Pour la coalition anti-pauvreté du Yukon, la société a toutes les études et les informations pour passer à l’action pour venir à bout de la pauvreté dans le territoire. (Radio-Canada/Sarah Xenos)

Pour une 18e année, la Coalition anti-pauvreté du Yukon (YAPC) lance sa semaine d’action pour mettre fin à la précarité, comme l’inflation et la crise du logement ont un impact de plus en plus grand sur la population du territoire.

«Avec l’inflation qui augmente et les problèmes d’abordabilité de plus en plus graves, nous devons travailler ensemble en tant que communauté avec ce but en tête et non essayer de trouver un coupable pour quelque chose qui n’a pas été fait. Nous devons nous concentrer sur les solutions», souligne la directrice générale de la coalition, Kristina Craig.

Tout au long de la semaine, diverses activités et conférences se tiendront afin de coordonner des actions possibles sur différents aspects de la pauvreté au Yukon, notamment en ce qui a trait à la sécurité alimentaire.

«Le fait que nous faisons cela depuis 18 ans en dit long sur la complexité de cet enjeu, mais je pense aussi que ça en dit long sur l’espoir qui existe», indique la diététicienne et coprésidente de la coalition, Joline Beauregard.

Cette année, la thématique de la semaine d’action contre la pauvreté est « Ce qui est en jeu » et cherche à souligner l’urgence d’agir. (Radio-Canada/Sarah Xenos)

Le dernier dénombrement de l’organisme Safe At Home a déterminé qu’à Whitehorse 197 personnes vivaient une forme d’itinérance ou qu’elles étaient mal logées en avril 2023.

Il s’agit d’une hausse de 30 % en l’espace de deux ans.

En juillet, le nombre de personnes se trouvant sur la liste By Name, qui regroupe toutes les personnes qui font face à une forme d’itinérance à Whitehorse, s’élevait à 269 personnes, dont 34 personnes mineures, indique le gouvernement du Yukon dans un communiqué.

Plusieurs membres de la coalition ont montré du doigt la difficulté de se loger comme un facteur de précarité. En 2022, le taux d’inoccupation à Whitehorse était de 1,9 %, un taux qui s’apparente à certaines grandes métropoles comme Montréal (2 %) ou Toronto (1,6 %) où les logements se font de plus en plus rares.

La coalition a quant à elle fait le dénombrement des tentes encore présentes dans la capitale yukonnaise à ce temps-ci de l’année, alors que les températures nocturnes descendent sous le point de congélation.

«J’ai compté 47 tentes à travers notre communauté où des gens vont dormir la nuit», assure le directeur de la YAPC, Jack Bogaard, en soulignant que toutes les communautés du Yukon font face à des problèmes de consommations et de dépendances, d’itinérances et de précarité de logement.

Selon le groupe, l’expertise existe déjà et les solutions pour venir à bout de la pauvreté au territoire sont connues, il ne reste plus qu’à les appliquer.

«Nous avons de l’espoir parce que nous savons que nous avons les connaissances, nous savons que nous avons les outils, nous savons que le gouvernement a aussi les outils et nous savons que les gens sont bien intentionnés», soutient Kristina Craig.

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