Solomon Awa est élu maire d’Iqaluit
Le maire sortant d’Iqaluit, Solomon Awa, a remporté la course à la mairie de la capitale, lundi soir, avec plus de 78 % des voix.
Les Nunavummiut étaient appelés aux urnes, lundi, pour élire leurs maires et leurs conseillers municipaux.
À Iqaluit, les premiers résultats non officiels ont été publiés vers 23 h, soit environ 4 heures après la fermeture des bureaux de vote.
Selon les résultats non officiels d’Élections Nunavut, Solomon Awa a totalisé 1007 des 1289 voix. Ses adversaires, Vincent Yvon et Lili Weemen, ont respectivement remporté 171 et 90 voix.
«J’étais vraiment surpris et ému. J’étais tellement heureux d’apprendre que les gens avaient voté pour moi», a-t-il dit.
Élu conseiller municipal en 2019, il est devenu maire par intérim après avoir repris le flambeau de Kenny Bell, qui a démissionné de manière inattendue en octobre 2022. Il occupe actuellement un poste de spécialiste de l’Inuit Qauijimajatuqangit, le savoir traditionnel inuit, au sein de l’Association inuit de Qikiqtani. Il est aussi auteur et est réputé pour être un spécialiste dans la construction d’igloos.
Durant son mandat de quatre ans, il entend réduire les coûts de plusieurs services municipaux, comme l’acheminement de l’eau et des égouts, ainsi que ceux qui sont associés aux services funéraires. Il compte aussi créer plus d’activités pour les jeunes et trouver des moyens d’accroître la quantité d’eau disponible à Iqaluit.
«Nous devons nous pencher là-dessus avant même d’envisager de construire plus de logements», dit-il.
Nous devons trouver une solution pour résoudre la crise de l’eau.
– Solomon Awa, maire d’Iqaluit
Par ailleurs, sur les 14 candidats en course, 8 forment le nouveau conseil municipal : Kimberly Smith (réélue), Romeyn Stevenson (réélu), Kyle Sheppard (réélu), Samuel Tilley (réélu), Simon Nattaq (réélu), Harry Flaherty, Methusalah Kunuk et Jack Anawak.
Seule femme élue au conseil municipal, Kimberly Smith a récolté le plus grand nombre de voix de tous les candidats, soit 829 au total. Elle devance ainsi Romeyn Stevenson, le deuxième conseiller municipal élu, par 46 votes.
«Je suis fière et honorée d’être l’une de vos élus», a-t-elle écrit sur Facebook. «J’ai hâte de poursuivre le bon travail que nous avons entrepris à la Ville d’Iqaluit et de continuer à militer pour notre ville et pour nos jeunes.»
Au total, quelque 18 000 personnes étaient inscrites dans tout le territoire sur les listes officielles d’Élections Nunavut. À Iqaluit, le taux de participation préliminaire a avoisiné les 30,7 % pour le poste de maire, ce qui inclut le vote par anticipation et le vote spécial.
À Sanirajak, les candidats Ammie H. Kipsigak et Philip Anguratsiaq ont obtenu le même nombre de voix. En vertu de la Loi électorale du Nunavut, le directeur du scrutin présentera une requête à un juge de paix, afin qu’un nouveau comptage soit effectué, à moins que les deux candidats s’accordent pour que le vainqueur soit choisi par tirage au sort. Lundi marquait aussi l’élection générale des membres des administrations scolaires de district (ASD), de la Commission scolaire francophone du Nunavut (CSFN) et du Comité d’éducation à la consommation d’alcool dans 12 communautés. Cinq francophones ont été élus au conseil d’administration de la CSFN : Collins Tagnigou, Zoya Martin, Margaret Friesen, Rene Tanga et Judy Sessua. Ailleurs au territoire, six candidats à la mairie ont été élus sans opposition plusieurs semaines avant l’élection municipale, notamment à Arviat, à Clyde River et à Kimmirut, car ils étaient les seuls à se présenter à ce poste. Dans d’autres communautés, Élections Nunavut a dû rouvrir la période de mise en candidature, faute de candidats. «Les communautés qui n’avaient pas de candidats ont dû recommencer le processus […] et la date de leur élection est reportée», a indiqué le directeur des élections du territoire, Dustin Fredlund. C’est notamment le cas à Sanikiluaq, où aucun candidat ne s’est présenté à la course à la mairie. L’élection s’y tiendra le 30 octobre. À lire aussi :
