Revaloriser les objets du quotidien : bienvenue à la foire du produit réutilisable

Pour la première fois, le studio de verre soufflé Lumel, à Whitehorse, expérimente avec du verre recyclé. (Radio-Canada/Sarah Xenos)

À la foire du produit réutilisable de Whitehorse, mardi dernier, des entreprises, des organismes et des artistes ont souligné leur intention de redonner vie à certains articles afin de diminuer le plus possible ce qui est jeté au dépotoir et de trouver des solutions de rechange au recyclage.

«Le recyclage aide à dévier des déchets du dépotoir. L’économie linéaire, soit de prendre [des ressources], fabriquer [des choses], puis les jeter n’est pas la solution», explique Megan McLeod, la coordinatrice zéro déchet de l’organisme Raven qui a organisé l’événement en partenariat avec le studio Lumel.

Selon elle, la solution se trouve plutôt dans une économie circulaire, qui revalorise les objets pour en maximiser le cycle de vie. D’autant plus qu’à la fin de l’année, l’organisme cessera de collecter les matières recyclables dans l’espoir de forcer le gouvernement à prendre la gestion du service.

Revaloriser des objets du quotidien, c’est exactement ce que l’artiste Leslie Leong souhaite faire avec son atelier d’impression de textile.

«Nous n’avons pas besoin d’acheter de nouveaux vêtements, nous pouvons simplement redécorer les anciens en les imprimant», indique-t-elle, en ajoutant qu’elle utilise une encre fabriquée à partir de peinture de bâtiment.

Leslie Leong sculpte les étampes avec lesquelles elle imprime des vêtements de couleurs unis. (Radio-Canada/Sarah Xenos)

Ce qui attire les regards cependant, c’est le nouveau four du studio Lumel avec, à l’intérieur, une vingtaine de bouteilles de verre recyclées.

Il faut savoir qu’à l’heure actuelle, le verre n’est pas recyclé au Yukon puisque son transport vers les usines de transformation aux États-Unis est trop coûteux.

L’utilisation du verre recyclé est toutefois un défi pour les souffleurs de verre, car ses composantes varient d’une bouteille et d’un pot à l’autre. Cela peut le rendre plus difficile à travailler.

Au cours des prochains mois, les souffleurs de verre pourront expérimenter en ajoutant certaines composantes au verre pour le rendre plus malléable.

Le studio Lumel possède un nouveau four qui permet de faire fondre du verre issu de bouteilles et de bocaux recyclés. (Radio-Canada/Sarah Xenos)

«Nous ne résoudrons pas tous les problèmes du Yukon ni même de Whitehorse aujourd’hui. Ce que nous allons faire, c’est de trouver ce qui fonctionne à petite échelle puis augmenter tranquillement la production», explique le cofondateur du studio Lumel, Mel Johnson.

Sur le long terme, il souhaite explorer la production d’objets de verre plus utilitaires faits à partir de verre recyclé, comme des briques qui pourraient servir à la construction de serre. Mais d’ici là, il demande à la population de ne pas se précipiter au studio avec ses bouteilles de verre à recycler.

Ces initiatives ne régleront peut-être pas tous les problèmes actuels de gestion du recyclage et des déchets du Yukon, mais il s’agit d’un effort collectif qui vise à changer les choses d’abord à petite échelle.

À lire aussi :

Vous avez remarqué une erreur ou une faute ? Cliquez ici !

Laisser un commentaire

Note: En nous soumettant vos commentaires, vous reconnaissez que Radio Canada International a le droit de les reproduire et de les diffuser, en tout ou en partie et de quelque manière que ce soit. Veuillez noter que Radio-Canada ne cautionne pas les opinions exprimées. Vos commentaires seront modérés, et publiés s’ils respectent la nétiquette.
Nétiquette »

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *