L’Institut culturel Avataq va poursuivre sa mission de protection de l’inuktitut

Le président de l’institut Avataq, William Tagoona, en compagnie du président de Makivvik, Pita Aatami. (Photo : Makivvik)

La Société Makivvik, qui représente les Inuit du Nunavik, financera l’Institut culturel Avataq pour qu’elle mette en branle des projets de protection de l’inuktitut dans la région.

Les deux parties ont signé mardi une entente de 36 millions de dollars sur cinq ans pour financer différentes mesures dans les 14 communautés inuit de la région.

Il est notamment question d’implanter des centres culturels dans les communautés pour valoriser les traditions inuit. L’institut Avataq souhaite aussi créer une institution régionale de protection de l’inuktitut.

Avec cet argent, Makivvik souhaite souligner l’importance de l’institut Avataq dans son rôle de préservation de la culture inuit au Nunavik.

« Le renforcement de l’inuktitut est une priorité majeure pour Makivvik. Et ces fonds seront la première étape dans la sauvegarde de notre langue, pilier majeur de notre culture et de notre identité », a déclaré par voie de communiqué le président de Makivvik, Pita Aatami.

Selon l’institut Avataq, la plus jeune génération perd progressivement la maîtrise de l’inuktitut. (Photo d’archives/Radio-Canada/Félix Lebel)

Pour le président de l’institut Avataq, William Tagoona, la signature de cette entente est un grand pas vers la préservation de la langue.

« Cela mettra fin à des centaines d’années de suppression linguistique et changera le cap vers la revitalisation de l’inuktitut […] Nos experts linguistiques du Nunavik peuvent désormais commencer à faire leur travail », a-t-il dit.

L’Institut culturel Avataq est un pilier de la préservation de la culture inuit depuis des décennies à travers ses différents travaux.

L’organisation a notamment fait un vaste travail de recensement de la toponymie traditionnelle du territoire. Une manière de documenter le savoir ancestral des aînés.

Avataq a même produit des cartes, où sont identifiés chaque rivière, lac et montagne du Nunavik, en inuktitut.

Le financement de ces initiatives va permettre à l’institut d’aller plus loin dans la protection de la langue, que plusieurs jugent être en déclin.

« La survie de notre langue est à la croisée des chemins. Nous pouvons soit suivre la voie actuelle, qui mène à son extinction, soit nous orienter maintenant vers une voie qui garantit sa survie », a conclu le directeur du secteur de la langue à Avataq, Zebedee Nungak.

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Félix Lebel, Radio-Canada

Journaliste à Sept-Îles

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