Le colonialisme, un enjeu électoral aux T.N.-O.
Lors d’un forum à Yellowknife, les candidats aux élections des Territoires du Nord-Ouest ont été invités à se prononcer sur l’histoire coloniale du Canada et à expliquer comment maintenir de bonnes relations avec les Autochtones.
La candidate dans la circonscription de Great Slave, Kate Reid, a indiqué que son premier emploi aux archives territoriales a été de parcourir les archives des Pensionnats pour Autochtones et d’en faire des copies pour les personnes qui poursuivaient Ottawa.
Ça vous ronge
, lance-t-elle, la voix cassée par l’émotion.
Depuis, je me suis engagée à en apprendre davantage et à respecter les expériences vécues par les Autochtones. – Kate Reid, candidate dans la circonscription de Great Slave
Des 56 candidats qui se présentent un peu partout au territoire pour les élections du 14 novembre, 17 d’entre eux ont participé au forum organisé par l’organisme FOXY, dont 14 en personnes, provenant principalement des circonscriptions de Yellowknife.
Selon la modératrice Nancy MacNeill, les questions provenaient de citoyens de moins de 25 ans et quatre ou cinq candidats choisis aléatoirement répondaient à chacune d’entre elles.
Ces questions couvraient un large éventail de sujets, notamment la crise du logement, la protection des locataires, les services de soins de santé pour les jeunes familles et l’augmentation de la violence envers les communautés LGBTQ+.
Je dirais que ces quatre dernières années passées comme députée de Great Slave ont été un excellent apprentissage de l’histoire coloniale et de l’évolution des territoires au Canada
, affirme Katrina Nokleby. Elle se représente dans la circonscription de Great Slave contre Kate Reid, Stacie Arden Smith et James Lawrance.
Mon historique de vote en Chambre montre que j’ai soutenu les petites communautés probablement plus parfois que les intérêts de Yellowknife et de Great Slave pourraient le demander
, souligne-t-elle.
Kieron Testart, qui se présente à Range Lake, se décrit comme un colon à Yellowknife. Comprendre ce que cela veut dire est un apprentissage constant, assure-t-il. Cela veut dire se pencher sur les préjudices de la colonisation et sur la façon dont les nations autochtones peuvent s’en remettre en dirigeant leur territoire traditionnel.
Nadine Delorme, qui se présente dans la circonscription de Tu Nedhe-Wiilideh, dit être membre de la Première Nation Yellowknives Dene et qu’avant cela elle était membre métisse et qu’avant cela elle était une canado-américaine.
Ma connexion au territoire est absolue. – Nadine Delorme, candidate dans la circonscription de Tu Nedhe-Wiilideh
Pour ce qui est du maintien des bonnes relations entre les communautés ténoises, elle ajoute qu’on pourrait espérer que, parce que je suis autochtone, ce serait un processus naturel
.
Hans Weidemann, qui tente de ravir le siège de R.J. Simpson dans Hay River Nord, affirme que des personnes qu’il représente, beaucoup doivent compter leur argent pour payer leur prochain repas
. Le candidat explique être à la tête d’une compagnie de taxi et de les voir tous les jours s’investir dans leur vie.
Le mieux que je peux faire, à l’Assemblée législative, c’est de reconnaître les ententes pour ce qu’elles sont : des ententes de nation à nation. Et voir aussi comment le gouvernement s’immisce dans ce procédé, alors qu’il n’est qu’un ministère survalorisé du gouvernement fédéral
, dit-il.
Avec les informations de Liny Lamberink
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