Le nouveau gouvernement ténois est à nouveau paritaire
Les plus récentes élections des Territoires du Nord-Ouest ont donné lieu à la victoire de huit femmes, ce qui maintient la parité au sein du gouvernement, malgré une légère baisse du nombre d’élues, et cela est directement dû aux efforts déployés depuis 2015.
Je suis très heureuse du nombre de femmes qui se sont présentées. Il y avait même plus de femmes candidates cette fois-ci que lors de la 19e Assemblée [législative], dit l’ancienne députée de la circonscription de Yellowknife Centre Julie Green.
Nous avons des femmes qui ont été élues dans des circonscriptions où aucune femme n’avait été élue jusqu’à présent.
– Julie Green, ancienne députée de Yellowknife Centre
Chi Nguyen, la directrice générale de l’organisation non partisane Equal Voice, qui vise à faire élire plus de femmes dans toutes les instances gouvernementales, explique que la parité est atteinte lorsque plus de 40 % des genres sont représentés.
Selon elle, il est important d’avoir une meilleure représentativité non seulement parmi les députés, mais également dans le gouvernement.
«Cela permet à un différent type de leadership d’émerger, et c’est vraiment enthousiasmant. C’est ce que nous promouvons ardemment», dit-elle.
Avec 8 femmes sur un total de 19 députés, les Territoires du Nord-Ouest se placent dorénavant en troisième position, à égalité avec le Yukon, pour la parité au sein d’un gouvernement territorial ou provincial.
Des efforts constants
Lorsque Julie Green a été élue pour la première fois en 2015, elle était l’une des deux seules députées de l’Assemblée législative, avec Caroline Cochrane, qui prendrait la tête du gouvernement en 2019.
Une consultation a alors été organisée afin d’éliminer certaines barrières qui pouvaient mettre un frein à l’implication des femmes en politique, notamment en s’adaptant aux députées qui avaient de jeunes enfants.
Une école de campagne a également été mise sur pied, en collaboration avec Equal Voice, pour aider des candidates à lancer leur campagne. Ces mesures n’ont pas été vaines puisque, après l’élection de 2019, un nombre record de femmes ont occupé un siège à l’Assemblée législative.
«Une fois que toutes ces femmes ont été élues à la 19e Assemblée législative, je pense que d’autres femmes ont pu commencer à s’imaginer dans ce rôle. C’est pour cette raison que nous avons eu encore plus de candidates qui se sont présentées cette année», affirme Julie Green.
Elle note toutefois que plusieurs circonscriptions n’ont encore jamais élu une femme députée pour les représenter.
Selon elle, la précédente Assemblée législative, qui comptait une majorité de femmes, a permis au gouvernement de se pencher sur certains problèmes, comme les garderies, qui n’avaient jusqu’alors pas reçu autant d’attention. De plus, la constitution du Cabinet a également permis de montrer le leadership de certaines députées qui ont géré les questions économiques, touristiques ou industrielles.
«Je pense que ce que nous avons constaté, c’est que ces femmes avaient des portefeuilles très diversifiés. Je crois que cela a donné beaucoup de crédibilité au leadership féminin. Cela a montré que nous étions là pour faire le travail et que nous pouvions apporter notre contribution», conclut Julie Green.
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