Un programme musical aide les jeunes Autochtones du Yukon à suivre leurs passions
Un nouveau programme musical qui permet aux élèves de guider leurs leçons offre aux jeunes Autochtones un moyen sans pression de participer à des cours de musique.
Erykah Cletheroe-Blackjack, 11 ans, a écrit, enregistré et mixé ses propres chansons sur un iPad avec l’aide de ses instructeurs, pendant le programme parascolaire.
« C’est vraiment cool… et ils m’ont aidée à me sentir bien. Et j’ai eu l’impression que c’était une autre façon de partager mes sentiments », dit-elle.
New Music Education North a démarré en novembre et a lieu à raison de quatre soirs par semaine dans les locaux du musée du transport de Whitehorse, au Yukon. Les cours sont dispensés par certains des musiciens les plus reconnus du territoire.
« J’ai remarqué qu’il y avait une véritable lacune dans l’accès des enfants à l’éducation, alors j’ai lancé le programme », lance le fondateur, Andy Slade, qui est également pianiste, compositeur et professeur de musique.
Le programme est financé par une subvention du fonds d’aide associé au principe de Jordan, un programme fédéral qui, au Yukon, aide à financer les services des Premières Nations liés à la santé, à la culture, aux loisirs, à l’éducation et au soutien social.
Les cours sont gratuits, et les repas et le transport sont également fournis.
« C’est le travail le plus gratifiant que j’ai jamais fait dans ma vie. C’est incroyable », dit-il.
Sarah Hamilton, musicienne folklorique et instructrice du programme, explique que la philosophie de l’enseignement dirigé par l’élève permet aux enfants d’explorer leurs passions.
« L’essentiel est qu’ils viennent toujours vers nous parce qu’il n’y a pas de pression pour apprendre quelque chose de déterminé, et ils viennent donc avec ce qui les passionne », précise-t-elle.
« Cela fonctionne vraiment bien pour les étudiants. »
Les responsables du programme affirment avoir constaté un changement chez les enfants avec lesquels ils travaillent, en l’espace de quelques semaines.
Gary Bailie, aîné en résidence de New Music Education North, qui produit également le Blue Feather Music Festival, affirme que le programme aide les jeunes à s’exprimer.
« Ce que je vois ici depuis que nous avons commencé, c’est que lorsqu’ils arrivent, ils sont plutôt réservés, puis, vous savez, ils se lancent », dit-il.
« Je les ai vus s’ouvrir. J’ai vu qu’ils progressaient de façon étonnante.»
Le programme est actuellement prévu pour durer jusqu’en mai, mais les organisateurs disent qu’ils espèrent pouvoir le poursuivre au-delà du printemps.
Avec les informations de George Maratos
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