Huit Autochtones nommés au sein de l’Ordre du Canada

Le chef Wilton Littlechild a été membre d’une équipe d’experts juridiques et des droits de la personne qui a participé à une délégation autochtone en 1977 aux Nations unies et qui a plus tard aidé à rédiger la Déclaration des Nations unies sur les droits des peuples autochtones. (Photo d’archives)

Joséphine Bacon, Willie Adams ou encore J. Wilton Littlechild ont reçu la plus haute distinction canadienne de la part de la gouverneure générale du Canada, Mary Simon.

«J’attache une grande importance à l’occasion qui nous est donnée de célébrer des êtres dont la persévérance, l’ingéniosité et l’esprit de corps ont profité à des Canadiennes et à des Canadiens d’un bout à l’autre du pays», a indiqué Mary Simon dans un communiqué de presse.

Parmi les Autochtones nommés, on trouve J. Wilton Littlechild, qui reçoit le titre de compagnon. Cet avocat et politicien cri est né en 1944 dans la communauté d’Ermineskin, à Maskwacîs, en Alberta.

Sportif de haut niveau, il a créé la première équipe de hockey junior entièrement autochtone en Alberta.

J. Wilton Littelchild est aussi connu comme un pionnier du mouvement mondial de défense des droits des autochtones. Il a travaillé avec les Nations unies pendant plus de 30 ans, défendant les droits des peuples autochtones dans le monde entier.

C’est entre autres à ce titre qu’il a reçu cette distinction.

Willie Adams reçoit de son côté le titre d’officier pour sa défense des intérêts des populations autochtones et pour avoir fait progresser leur représentativité dans la sphère législative en tant que premier sénateur inuk du Canada.

Il a en effet passé 32 ans à la Chambre rouge, au service des Territoires du Nord-Ouest, puis du Nunavut.

Willie Adams est le premier sénateur inuk au Canada. (Gracieuseté: Mary Hands)

Âgé aujourd’hui de 89 ans et originaire de Kuujjuaq, au Québec, il a été recruté au Sénat en 1977 par le premier ministre de l’époque, Pierre Trudeau.

À cette époque, le principal problème était que le Sénat ne disposait pas d’un interprète capable de comprendre l’inuktitut.

Aujourd’hui, le Sénat autorise l’utilisation de l’inuktitut dans ses délibérations.

La poétesse innue Joséphine Bacon devient aussi officière de l’Ordre du Canada pour ses contributions à la littérature et à la culture autochtones au Canada.

Joséphine Bacon est une poétesse et réalisatrice innue originaire de Pessamit, au Québec. (Photo d’archives)

Richard Wayne Hill, un Mohawk originaire de la communauté d’Ohsweken, en Ontario a, de son côté, eu un rôle important dans l’histoire de l’art et la culture autochtones.

Ses efforts visant à reconstituer et à restaurer les artéfacts et les modes de vie des Haudenosaunee ont été salués.

Quant à Albert D. Marshall, Mi’kmaw de Nouvelle-Écosse, il reçoit aussi la distinction de la part de Mary Simon pour sa contribution à la compréhension de l’etuaptmumk/approche à double perspective, et pour son dévouement à la promotion de la culture, de la langue et de l’éthique environnementale des Mi’kmaq.

Le juge Steven Lewis Point, de Chilliwack en Colombie-Britannique, a été salué pour son dévouement à la réconciliation et pour son leadership reconnu tout au long de sa carrière de chef, de juge et de chercheur, et en tant que premier lieutenant-gouverneur autochtone de la Colombie-Britannique.

En 1975, à l’âge de 23 ans, Steven Lewis Point a commencé sa carrière de chef pour la Première Nation Skowkale, dont il est originaire. Il a aussi été président tribal de la nation Stó:lō et grand chef du conseil tribal de la nation Stó:lō.

La musique a aussi été célébrée par Mary Simon, notamment avec la nomination de Deantha Rae Edmunds, la première chanteuse d’opéra inuk du Canada, originaire de Terre-Neuve-et-Labrador.

Deantha Rae Edmunds est la première chanteuse d’opéra inuk. (SITE INTERNET DEANTHA RAE EDMUNDS – JENNIE WILLIAMS © THE ARTIST)

Soprano de formation classique, Mme Edmunds a consacré sa carrière musicale à jeter un pont entre les cultures autochtone et coloniale. Elle a sorti trois albums, dont un dernier en 2022.

Enfin, John Andrew Olthuis a eu également droit à la prestigieuse distinction. Juriste, il a négocié des droits fonciers, l’autonomie gouvernementale et des accords sur les impacts et les bénéfices avec les promoteurs de projets.

Il a été conseiller juridique des chefs de l’Ontario et négociateur à la table du gouvernement autochtone pour l’Assemblée des Premières Nations lors des négociations constitutionnelles de l’accord de Charlottetown.

Il est reconnu pour ses contributions majeures à la pratique du droit autochtone et pour son mentorat auprès de la nouvelle génération de juristes autochtones.

À lire aussi: 

Espaces autochtones, Radio-Canada

Pour d’autres nouvelles sur les Autochtones au Canada, visitez le site d’Espaces autochtones.

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