Glissement de sol pollué au Danemark : une enquête lancée pour établir les responsabilités

Une vue aérienne prise le 25 janvier 2024 montre un site appartenant à la société danoise de services de gestion des déchets Nordic Waste après un glissement de terrain de plusieurs millions de tonnes de terre contaminée, près de la ville de Randers, à proximité d’Oelst, dans le Jutland, (Bo Aamstrup/Ritzau Scanpix/AFP via Getty Images)

Le gouvernement danois a annoncé vendredi avoir lancé une enquête pour établir les responsabilités quant à un glissement de terrain pollué dans l’ouest du pays qui menace l’environnement local.

Depuis décembre, la terre glisse au sud de Randers (ouest) sur le site de Nordic Waste, une entreprise spécialisée en dépollution des sols et qui est depuis en faillite.

Nordic Waste a abandonné à la mi-décembre les travaux entrepris pour bloquer le glissement de terrain, tâche qui a été reprise par la municipalité.

Quelque 2,5 millions de tonnes de terres souillées ont été charriées par le glissement de terrain qui menace désormais le village d’Ølst et la rivière voisine Alling.

« Il s’agit d’établir si la direction, les propriétaires ou d’autres personnes ou entreprises au sein et autour de Nordic Waste peuvent être tenus pour responsables des dommages qui se sont produits », a expliqué le ministre de l’Environnement Magnus Heunicke en conférence de presse.

L’enquête doit être confiée à un cabinet d’avocats représentant l’État.

« Nous voulons faire tout ce qui est en notre pouvoir pour que les pollueurs paient », a souligné le ministre.

La catastrophe pourrait coûter jusqu’à 2,2 milliards de couronnes (près de 439 M$ CA), selon la société spécialisée dans l’environnement Cowi.

Elle avait été imputée initialement aux fortes précipitations qui ont touché la région, mais un rapport du Service national de géologie du Danemark et du Groenland (GEUS) a estimé que le dépôt de terre en était le responsable principal.

Le « glissement de terrain […] ne peut être qualifié d’événement naturel inhabituel, inévitable et inéluctable », a conclu l’agence.

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