Tuktoyaktuk amorce la première phase d’un projet de lutte contre l’érosion côtière
Durant une séance d’information publique, les résidents de la collectivité de Tuktoyaktuk, dans le nord des Territoires du Nord-Ouest, ont appris qu’il y aura prochainement des travaux pour consolider les berges. C’est la première phase d’un projet de lutte contre l’érosion.
« Je pense qu’il y a eu une très bonne participation », souligne le maire de Tuktoyaktuk, Erwin Elias. « De nombreuses questions intéressantes ont été soulevées. »
Selon Erwin Elias, la première phase du projet consiste à protéger le littoral grâce à des travaux d’enrochement à faire le long des zones les plus dégradées par l’érosion.
La fonte du pergélisol et l’augmentation de la fréquence des tempêtes favorisent le phénomène dans la région, qui gruge parfois jusqu’à un mètre de territoire par année, réduisant les limites de la communauté.
Au mois de juillet, Ottawa a annoncé un financement de près de 54 millions de dollars pour protéger la communauté de l’érosion côtière, un phénomène accéléré par les changements climatiques.
Depuis 1976, plusieurs efforts ont été déployés pour ralentir l’érosion des berges causée par les vagues de l’océan Arctique. Parmi ces mesures figure l’utilisation de tubes en fibres synthétiques remplis de sable et installés le long du rivage, derrière l’ancienne école de Tuktoyaktuk, ou encore des sacs de sable et des blocs de béton.
« Ils ont mis des roches, dans le passé, mais sans [planification] », dit Erwin Elias.
Le maire indique toutefois que des études ont été menées depuis, et que l’emplacement de l’enrochement sera plus stratégique qu’il l’était auparavant.
« Nous prévoyons utiliser de 10 à 20 camions pour transporter les roches depuis Inuvik jusqu’à la première semaine de mai », affirme-t-il.
La deuxième phase du projet se concentrera sur la protection de l’île de Tuktoyaktuk. Elle exigera toutefois l’acheminement de plus de roches l’hiver prochain, selon le maire.
Avec les informations de Dez Loreen
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