La seule route qui mène à Tuktoyaktuk, aux T.N-O, jugée dangereuse
Le maire de Tuktoyaktuk, aux T.N-O., Erwin Elias, dénonce l’état de la seule route qui mène à sa communauté, affirmant qu’elle n’est pas sécuritaire. Il demande plus de soutien de la part du gouvernement territorial pour l’entretenir.
Le maire de la communauté, Erwin Elias, déplore notamment la hauteur des bancs de neige aux abords de la route 10, entre Inuvik et Tuktoyaktuk.
«L’inaction du gouvernement menace désormais notre accès à la nourriture et notre accès aux soins de santé, et met en péril nos droits fondamentaux de circuler sur notre propre territoire», déclare Erwin Elias.
C’est un avis que partage le copropriétaire de l’entreprise responsable du déneigement de la route, Merven Gruben.
Ce dernier dit avoir peur de conduire sur l’autoroute dans son état actuel en raison des virages à l’aveugle et des hauts bancs de neige.
«C’est sans doute la pire autoroute des Territoires du Nord-Ouest, peut-être même du pays! C’est totalement inacceptable», affirme M. Gruben, de l’entreprise de E. Gruben’s Transport.
Plus de financement
Selon le maire de Tuktoyaktuk, le gouvernement territorial devrait financer davantage le déblayage de la neige, compte tenu des importantes précipitations de cet hiver.
«Il faut sortir le matériel maintenant et enlever la neige, afin que nous puissions arrêter de rouler dans ces tunnels et tous ces virages à l’aveugle», ajoute Erwin Elias.
La route 10 a été fermée à plusieurs reprises cette année, en raison des accumulations de neige.
Cela a été le cas notamment en février dernier, durant une période de 12 jours. La route a aussi dû être fermée jeudi dernier, avant d’être rouverte le lendemain, avec une seule voie ouverte.
Selon le maire, ces fermetures retardent l’arrivée des camions destinés aux travaux de restructuration des berges de Tuktoyaktuk. Ces travaux ont pour but de limiter l’impact de l’érosion côtière sur la communauté.
De son côté, le ministère territorial des Infrastructures a déclaré qu’il faisait tout ce qui était en son pouvoir pour déneiger l’autoroute et réduire les risques liés aux virages à l’aveugle.
Il est notamment question d’installer des équipements de déneigement plus larges pour permettre de dégager les côtés de la route.
«Nous avons déjà dépensé beaucoup d’argent en équipement supplémentaire cet hiver et nous collaborons avec les entrepreneurs locaux pour en obtenir davantage», a affirmé le sous-ministre adjoint aux opérations régionales au ministère, Gary Brennan.
Ce dernier a par ailleurs ajouté que de l’équipement allait être dirigé vers les zones les plus problématiques de l’autoroute 10.
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