L’impact économique de la fermeture de la mine Diavik demeure incertain aux T.N.-O.

La mine Diavik emploie plus de 1500 personnes aux Territoires du Nord-Ouest. (Photo d’archives/Diavik diamond mine)

La ministre de l’Économie des T.N.-O., Caroline Wawzonek, veut modérer les craintes liées aux conséquences économiques de la fermeture de la mine Diavik, qui pourrait mener à l’exode de plus de 1100 habitants du territoire, selon un rapport de recherche de 2023.

Le document en anglais de 24 pages, intitulé Les yeux grands ouverts, a été remis aux élus du conseil municipal de Yellowknife lundi.

Le rapport fait état d’environ 1500 emplois perdus d’ici la fermeture de la mine, qui s’échelonnera de 2026 à 2030.

Il pourrait s’ensuivre un exode d’environ 1100 habitants de la région. Ce départ aurait comme conséquence de retirer 100 millions de dollars en dépenses de consommation pour l’économie territoriale, selon Graeme Clinton, le propriétaire de la firme de recherche.

«Je n’arrive littéralement pas à dormir la nuit en pensant à ces choses, mais je suis ici pour lancer une discussion en espérant que tout le monde dans cette pièce le fera aussi», a-t-il déclaré aux élus municipaux.

L’étude a été produite en mars 2023, mais a été présentée aux élus municipaux lundi. (Photo d’archives/Radio-Canada/Mario de Ciccio)

Des possibilités ailleurs

La ministre Caroline Wawzonek ne porte pas un regard aussi sombre sur la situation. Elle croit qu’une grande proportion des travailleurs de la mine Diavik pourraient trouver un emploi rapidement après sa fermeture.

«Diavik a fait beaucoup de travail avec ses employés pour s’assurer qu’ils pourront changer d’emploi, soit dans une autre mine qui est encore ouverte, comme Gahcho Kue, soit dans les autres projets qui s’en viennent», dit-elle.

La députée de Yellowknife Sud, Caroline Wawzonek. (Radio-Canada/Julie Plourde)

Selon elle, de nombreuses entreprises minières peinent actuellement à respecter les ententes qui les obligent à embaucher une certaine proportion d’employés de la région, ce qui représente une belle occasion pour ces futurs travailleurs licenciés.

Les entreprises vont avoir la possibilité d’avoir des gens qui sont prêts, qui sont ici et qui savent comment faire le travail, ajoute-t-elle.

La ministre souligne par ailleurs que de nombreux nouveaux projets miniers pourraient voir le jour dans les prochaines années.

«Pas une surprise!»

Le conseiller municipal Steve Payne n’a pas été étonné en prenant connaissance des révélations contenues dans le rapport. Il déplore le faible nombre de nouveaux projets miniers dans la région.

Le départ éventuel de 1100 habitants pourrait priver les commerces régionaux d’environ 100 millions de dollars selon les auteurs de l’étude. (Radio-Canada/Mario de Ciccio)

«Nous parlons du problème du manque d’exploration minière depuis des années. C’est un problème qui est venu d’une considération environnementale, et nous avons perdu la capacité de sortir des ressources minières du sol. Je ne crois pas que ce soit une bonne chose», a lancé le conseiller municipal durant la rencontre de lundi.

De son côté, la mairesse Rebecca Alty a réitéré le fait que les conséquences de la fermeture de la mine se feront sentir bien au-delà des limites de Yellowknife.

«C’est comme ça que les écoles sont financées, que le système de santé est financé. C’est un problème territorial», a affirmé la mairesse.

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