Investissement dans les infrastructures au lendemain d’un nouvel éboulement à Whitehorse
Le ministre fédéral Harjit Sajjan et la mairesse de Whitehorse, Laura Cabott, annoncent un investissement de près de 46 millions de dollars afin de régler « une fois pour toutes » la question des éboulements. Le dernier en lice a entraîné le déferlement de 500 à 700 mètres cubes de sol sur le mur de béton installé cette année pour retenir de tels éboulements.
«À mesure que Whitehorse continue de croître, il est important de prévenir l’érosion constante à cet endroit et de s’assurer que nous avons la bonne infrastructure pour bâtir un avenir meilleur et plus prospère», a affirmé le président du Conseil privé du Roi pour le Canada, Harjit Sajjan.
Les travaux viseront à solidifier l’escarpement qui, depuis deux ans, menace régulièrement d’ensevelir des portions de la route, l’un des trois seuls accès au centre-ville de Whitehorse.
Les gouvernements entendent déplacer la route et le sentier pédestre qui bordent le fleuve de façon à éloigner le trafic de la zone de danger. Les travaux permettront aussi de nettoyer la zone des roches susceptibles de causer de l’érosion, de niveler l’angle de la falaise et d’ajouter de la végétation pour prévenir l’érosion.
Le travail sera colossal, admet la mairesse Cabott. «La construction exigera, selon ce que je comprends, environ deux ans. Nous envisageons donc cinq à six années avant que les travaux soient finalisés et il s’agit ici d’une estimation, les chiffres changent continuellement», affirme-t-elle.
Le muret tient le coup
La route Robert-Service n’a pas eu à être fermée au cours du week-end. L’installation par la Ville des 200 blocs d’immobilisation de béton qui s’étendent sur 75 mètres, cette année, a permis de contenir l’éboulement de samedi.
Le responsable des communications de la Ville, Oshea Jephson, affirme que les appareils de surveillance ont également permis d’évaluer le risque d’éboulement en temps réel.
À ce point-ci, on n’anticipe pas d’autre mouvement. Mais avec tout notre système de [surveillance], nos inspections visuelles, notre lecteur optique de pente, on est toujours en train de rester au courant des conditions sur l’escarpement.
– Oshea Jephson, responsable des communications de Whitehorse
Le porte-parole rappelle que ces conditions peuvent changer à tout moment en fonction des températures ou encore des précipitations.
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