Pas de « menace militaire immédiate » russe visant les pays de l’OTAN, selon Stoltenberg
« Aucune menace militaire immédiate » de la Russie ne pèse sur les pays de l’OTAN après que le Kremlin a accusé les pays occidentaux de vouloir l’escalade en Ukraine, a estimé vendredi le secrétaire général de l’Alliance Jens Stoltenberg.
« Tant que nous ne laissons pas de place à des malentendus ou à des évaluations erronées à Moscou ou dans d’autres capitales de pays qui pourraient nous attaquer, il n’y a pas de menace militaire contre les pays de l’OTAN », a déclaré M. Stoltenberg lors d’une conférence de presse à Stockholm avec le premier ministre suédois Ulf Kristersson.
Interrogé sur la possibilité que la Russie teste l’engagement des pays membres à défendre l’un d’eux en cas d’attaque conformément à l’article 5 du traité, M. Stoltenberg a répondu : « Nous ne voyons aucune menace militaire immédiate contre un pays de l’OTAN. »
« Par conséquent, nous ne pensons pas que notre article 5 sera mis à l’épreuve », a ajouté le secrétaire général en visite en Suède, qui a été admise en avril.
Ces déclarations surviennent après de nouvelles tensions entre la Russie et les pays membres de l’OTAN qui ont annoncé un renforcement de leur soutien militaire à l’Ukraine.
Le Kremlin a récemment reproché à l’Alliance atlantique de lancer « un nouveau cycle d’escalade » après la décision des États-Unis d’autoriser Kiev à attaquer des cibles en Russie pour défendre la ville ukrainienne de Kharkiv.
De son côté, la France a annoncé jeudi soir la cession d’avions de chasse Mirage 2000-5 à Kiev, le pouvoir russe estimant que la France était « prête à participer directement au conflit. »
Ulf Kristersson a annoncé de son côté que les avions de chasse suédois allaient participer à la force de surveillance de l’Alliance, principalement avec ses Gripen en mer Baltique.
Le président ukrainien Volodymyr Zelensky, en visite en France, a pour sa part à nouveau exhorté ses alliés occidentaux à en « faire plus » pour aider Kiev pour lutter contre l’agression russe.